Quand on travaille avec l'un de ses parents, ce qui est difficile à déterminer c'est la limite.
Mon père a l'air de penser que parce qu'il est "mon boss" il peut contrôler le reste de ma vie et comment je gère mon temps. Il n'a jamais vraiment statué sur un horaire. Ça n'a jamais été clair. En fait, il m'avait déjà dit la célèbre phrase qui bien sûr il ne se rappelle plus "moi tant que mes factures sont faites je m'en fous" ... ouin bien disons que c'est pas tout à fait le cas.
Récemment, comme vous le savez j'ai décidé de devenir bénévole chez Birthright. Bien sûr, et comme pour tout ce que je fais, je me suis ramassée avec une série de commentaires désobligeants de sa part. " Franchement, ça existe pourquoi un organisme comme cela, me semble qu'en 2010 avec tous les moyens dont vous disposez les jeunes ça ne devrait plus exister les grossesses non désirées." Oui, parce que c'est un autre trait super génial de mon père ça ... je deviens souvent "les jeunes" comme si chaque faute de ma génération m'étaient intimement liées.
Je lui ai donc répondu que nous avons les mêmes moyens que lorsqu'ils étaient jeunes et que, contrairement à lui, dans certains cas la police n'arrive pas à temps dans le petit boisée pour calmer les ardeurs de chacun.
Bref, pour lui faire du bénévolat ça n'a rien de louable ou de souhaitable. Je m'en fiche, je ne le fais pas parce que je veux entrer dans les bonnes grâces de qui que ce soit, je le fais parce que ça me fait du bien à moi et que j'ai l'impression de revivre quand j'aide les autres.
Mais bon, papa n'aime pas cela. Il n'a plus l'impression de pouvoir claquer des doigts et pouf je suis au bureau.
Encore là, on s'entend que depuis que je n'ai plus de véhicule et que je suis à la merci du transport en commun et des taxis, je ne peux pas me permettre d'avoir un horaire pas régulier. Mais ça aussi c'est drôle car il était le premier à dire que je n'avais pas besoin d'un véhicule à moi. Il est par contre le premier à vouloir que je rapplique quand bon lui chante.
Bref, hier, je lui demande, et ce de façon purement gentille, car bien que mon horaire ne m'est jamais été donné de quelle journée il préférerait que je prenne pour le poste de bénévolat, j'ai eu droit à une réaction acide. Comme si j'étais entrain de commettre un crime, je me rendais moins disponible. Mari était là durant la conversation et m'a clairement dit qu'il avait l'air du gars qui justifiait la pertinence du fait que je fasse du bénévolat.
Ensuite, cette semaine, lundi, il vient me voir à mon bureau pour me demander (bon ça tenait plus de l'ordre que de la suggestion) si j'entrais jeudi. Bien sûr, ça ne faisait pas du tout mon affaire. Jeudi c'est le party du bureau (je n'entre normalement pas les jeudis) et j'aurais aimé avoir plus de 30 minutes pour m'y préparer.
Il me dit alors "ouin bien la faut finaliser les factures etc etc etc" Ce à quoi je réponds "mais les clients qui vont recevoir une facture le 23 décembre à 16h penses tu vraiment qui vont te payer instantanément entre la dinde et les atocas?" Il me répond que oui ... alors je lui dis que je serai là jeudi comme il le veut.
Tout à l'heure il m'appelle sur Skype et me dit : "Tu rentres cet après-midi?" Encore là on parle encore d'un genre d'ordre suggestif ...
Bien sûr je suis un peu déboussolée alors je dis, "Ne voulais-tu pas que j'entre jeudi?" Il me dit ouin bien là c'est que j'ai pas mal de factures là pis ça te donnera rien de faire ça jeudi ...
Je lui dis alors que j'avais de quoi de prévu cet après-midi ... ce qui n'est pas faux. Et là, monsieur est en rogne ...
Soupir ...
La limite hein?
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