dimanche 30 janvier 2011

Coïncidences?

Les deux personnes qui m'ont fait le plus de peine vont accoucher demain d'un garçon chacune par césarienne, dans le même hôpital.

Quelques jours piles après que je pense avoir fait une 5e fausse couche.

La vie a toujours un de ses timing.

mardi 25 janvier 2011

Come on Lulu, tu peux pas nous faire ça ...

Pas toi, pas toi mon héros politique...

Une fois de plus, je perds confiance en l'humanité

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/01/20110125-130757.html

C'est peut-être ça

C'est reparti. Je le sens. Je me sens morte en dedans, pas d'étincelles, rien.
Je me surprends encore à faire semblant. De peur de perdre ceux que j'aime.
Qui veut vraiment d'une dépressive dans sa vie?
Ça revient périodiquement. Je pourrais prendre des médicaments ... je serais plus moi pour le reste de mes jours et le cycle continuerait sans que jamais celui de l'autodestruction ne subviennent. Je serais normale.
Est-ce que c'est vraiment ce que je veux, être normale?

Je me sens seule. Je voudrais que tu sois là, mais tu peux pas, tu travailles. C'est normal de travailler. Vous le faites tous, pas moi, parce que moi, je suis pas normale.

C'est pas grave être hors norme m'avait dit ma psy. Tant que nous sommes à l'aise avec cela.

Je suis à l'aise avec rien.

Vous avez beau me le crier, me le dire de toutes les façons que vous aimez ce que je suis. Je vous crois pas. Combien de fois on m'a dit cela et c'était pas vrai.

Si seulement les gens savaient à quel point on reste longtemps marqué par les blessures d'enfance et d'adolescence.

J'ai toujours l'impression que l'un d'entre vous va me laisser, va me jeter. C'est toujours ça qui arrive de toute façon.

C'est l'hiver partout en fait.
C'est peut-être ça. Je suis sûrement folle.

lundi 24 janvier 2011

Faut se rendre à l'évidence ...

Tu es de moins en moins présent Bearling.
Je ne sais pas pourquoi ça a pris cette tendance. J'imagine que tu es très occupé. Je comprends les décisions que tu as prises, parce que, faut pas se leurrer, tu as pris des décisions. Être plus présent pour ta femme et tes enfants, c'est tout à fait normal.
Je veux dire, fut un temps où je te parlais plus dans une journée que je parlais à mari. On se parlait 2-3 fois par jour et ça c'était lorsque l'on se voyait pas. On passait nos fins de semaine ensemble, c'était même pas une question c'était une évidence ... maintenant, c'est différent.
Je sais que le changement complet n'est pas volontaire. Mais il est là quand même.

Je te mentirais de te dire que j'ai trouvé la transition facile. Dans les faits, je pensais que tu allais être celui qui allait toujours être présent. Je me suis trompée. En fait, je ne suis pas entrain de te dire que tu n'es plus là, mais ton rôle à changer. Tu cherchais à nous rendre tous autonome, comme tu le disais. C'est fait. Je le suis.

Je vais toujours me souvenir de cette année où nos deux univers se sont rentrés dedans en pleine face. On s'est manqué pendant des années, j'imagine qu'on avait du temps à rattraper.

Si jamais ton univers avait encore besoin du mien, te gènes pas. Par contre, préviens avant de changer de trajectoire cette fois.

Comme disait mon grand pote Fred ...

Il fait -1000 !

Je déteste les grands froids! C'est inhumain!

Je pense aux sans-abris et je capote.

dimanche 23 janvier 2011

Névrose de femme au foyer ...

Quand tu as l'impression que ton panier à linge te fait les gros yeux parce que tu ne le plies pas ...


Quand tu te fais écrire sur un chat Videla ... pis que tout ce que tu vois c'est Vileda ...

Ça y'est ... je suis quétaine !

Ça y'est ... c'est fait. Les dés sont jetés.
Je suis quétaine.
Hier, pour faire plaisir à mes ours qui eux, aiment le bowling, j'ai mis de côté mon horreur des verrues plantaires, des murs peints en vert menthe et saumon, des boules en miroir et de la musique disco, et je suis allée jouer aux bowling avec les gars ...


Et j'ai aimé ça.
Mieux ... Je suis pas mal bonne. J'ai gagné la troisième partie contre Mari et Petit Ours Brun. Assez incroyable quand même. Moi qui normalement n'a aucun talent dans ce genre de chose.

Anecdotes mémorables:

- Bearling dans toute sa colossitude qui balançait une énorme boule #14 en ligne directe et rapidement vers le fond de l'allée ... ça en a épaté quelques uns.

- Petit Ours Brun qui me dit: Pouah! Tu aimes pas ça le kitch toi? Madame Rockabilly année 70.
Et moi de répondre outrée, que de un, je suis pas kitch, pis que de deux, Rockabilly c'est pas du tout les années 70 ... et Mari qui se roule parterre parce qu'il a dit exactement la même chose deux jours auparavant.

Même quand ils se trompent ses deux là sont pareils! Mais bon, sur le fond, ils n'avaient pas top tort, rockabilly et bowling ... ça allaient un peu ensemble de base.

Le bonheur est un petit pot de vitre ...

Le cannage!


Le ... cannage!

Je ne sais pas comment un petit pot Mason, peut créer autant d'euphorie dans mon petit coeur.
Cette semaine seulement, j'ai mis en pot, avec l'aide de mari bien sûr, 30 tasses de soupe aux légumes, 30 tasses de bouillon de poulet, 12 tasses de bouillon de boeuf, 18 tasses de fèves aux lard ...

Ça m'apaise! Sérieusement ...
Dans le sous-sol ici, j'ai une pièce de 9X15 ou j'entrepose toutes ses petites merveilles. Cornichons marinés, tomates en dés, sauce pour lasagne, fèves jaunes ... C'est tellement rassurant et réconfortant de les voir ainsi étalé.

Es-tu une survivaliste Chiffon? Me suis-je fais demander cette semaine par un ami américain. C'est vrai que je suis la reine du stockage. Est-ce que je pense que notre monde est sur le point de s'effronder?

Je serais menteuse de vous répondre non.

Est-ce que je pense que c'est les mayas qui nous font courir à notre perte?

Non plus.

En fait, je pense que depuis quelques années, l'humain est tellement stupide, ce fout tellement de notre planète que je ne serais pas surprise si l'action de celui-ci nous jèterait tous dans le ravin.

Petit ours brun l'a vite compris ce truc. Cette "peur" que j'ai.

"Tu as vu les oiseaux en Arkansas?"

- Non Chiffon, ce n'est pas la fin du monde.

"Tu as vu les phoques sur les berges canadiennes?"

- Non Chiffon, ce n'est pas la fin du monde.

"Tu as vu les inondations au Brésil"

- Non Chiffon, ce n'est pas la fin du monde.

Il me fait bien rire, car chaque fois, il a une telle patience dans sa voix. J'aurais pogné les nerfs bien avant !

Bref, oui, j'ai peur, mais j'ai peur de l'humain ...

D'un autre côté, j'ai toujours été entrainé à être préparée. Petite, mon père perdait souvent ses emplois et dans les périodes plus fastes, ma mère et moi faisions toujours des provisions "au cas où".

D'un autre côté, j'ai récemment lu que de faire ses propres conserves étaient plus écolo car n'utilisait pas de métal ... Je ne sais pas si c'est vrai. Une chose est certaine par contre, je sais ce que je mange!

Le bonheur est dans le pot mes amis !

mercredi 19 janvier 2011

Ma mère, cette soie rugueuse.

Petite conversation anodine sur skype ce matin.

Chiffon: C'est fou ce que les gens cuisinent moins de nos jours.
Mère: Bien là! Si tu travaillais 35 heures semaine toi aussi tu cuisinerais moins.

Paf, dans les dents chiffon! Ça t'apprendra à rester à la maison.

Chiffon: Je te ferai remarquer que lorsque je travaillais 50 heures par semaine, je cuisinais pareil.
Mère: Pff, bien non, tu étais toujours au resto, pis tu mangeais des affaires sur le pouce.
Chiffon: Bien ... non ...
Mère: Pis en plus toi, tu as jamais été capable de manger des affaires qui pouvait se préparer d'avance.
Chiffon: bien ... je ...
Mère: Non mais c'est vrai, ce que tu manges, c'est rien qui se fait d'avance, alors tu allais au resto et tout ...
Chiffon: Regardes maman, je n'ai pas dit cela pour qu'on fasse mon procès, je t'ai juste dit que je trouvais que les gens ne cuisinent plus beaucoup de nos jours.

Calice !

mardi 18 janvier 2011

Je me donne un an.

Je me donne un an.

J'ai remarqué que tout ce que je cuisinais et qui était réellement maison, dans le sens où ce fut fait avec des légumes de mon jardin et avec le moins de produits transformés possibles, me rendait moins malade.

Je mange très souvent de cette merveilleuse soupe aux légumes que Mari et moi mettons en conserve et j'ai toujours l'impression de manger vintage et santé ... haha.

Donc voilà, je me donne un an. Mon défi, supprimer le maximum de produits transformés de notre alimentation.

L'an dernier j'ai éradiqué les bouillons du commerce, j'ai presque terminé d'ailleurs. J'ai aussi éliminé la soupe aux légumes du commerce. J'avais une bonne avance sur le jus de tomates.

Je m'attaque bientôt à la sauce barbecue.

ARgh ! Conserves! C'est la guerre!

lundi 17 janvier 2011

Elle est de retour ...

L'angoisse, cette conne est revenue dans ma vie. Elle m'a frappé en plein front, sournoise, je ne l'ai pas venu venir.

Je pensais que j'étais prête à reprendre le collier d'une vie normale.
Je pensais que je pouvais avoir des horaires ...


Non.
Dès que la chorale a débuté, je me suis mise à angoisser ...

Et si je ne tenais pas le coup?
Qu'allait dire les gens si je manquais des pratiques?
Et si on me rejetait comme la dernière fois?
Et si ...?


Plus de chorale pour moi ...

mercredi 12 janvier 2011

Hey Trotter!

Oublies pas que je pense à toi et que je suis là !

Lâches pas!

Groot drukkie (et j'espère que j'ai écris ça comme il faut!)

dimanche 9 janvier 2011

Ça fait 4 ans ...

Je m'en rappelle comme si c'était hier.
La douleur, la peur ...
La vie qui s'échappe de toi et qui semble vouloir en apporter un bout en même temps.

L'impression d'avoir fait quelque chose qui fallait pas.


Même si ma décision de ne pas avoir d'enfants est de plus en plus prise. Je ne peux m'empêcher d'y repenser quand les dates fatidiques de mes fausses couches arrivent. Je ne suis triste ... et je le vis seule.

Comme bien d'autre chose.

samedi 1 janvier 2011

Le grand jeu

J'avais prévu le paquet; coiffure rockabilly, robe cintrée, noire, bien sûr ça amincit, chaussure à talons, cuir verni, bas de résille ...

Je m'étais rendue chez la coiffeuse dans l'après-midi, celle-ci ne tarissait pas d'éloge, j'étais tellement belle. J'étais arrivée à la maison, avait enfilé ma robe qui en deux semaines étaient déjà devenue serrée. J'ai fait des crises de colon irritable dernièrement rendant mon ventre comme une énorme panse flasque.

J'enfilai le premier bas, trop serré ... Il ne tient pas en fait, en essayant de l'enfiler dans mon mollet, gros comme une courge, j'en avais déjà trop étiré les mailles. Je le tirai au maximum tentant de recouvrir mes genoux hideux contenant encore les petits cailloux étant toujours là après de multiples "plonges" durant mon enfance.

J'enfilai la robe, avec un peu de chance, elle arriverait en bas des bas que j'avais acheté, les collants n'étant plus une option car je ne trouve jamais à ma taille ... du moins pas au prix que je peux payer et sans aller dans les rares boutiques spécialisées que je ne sais même pas si nous en avons dans notre ville. Bref, j'enfilai le tout et filai au sous-sol devant le grand miroir que nous avons.

Il fallait que je sois belle, il fallait que je le sois, pour qui? Pourquoi?

Ridicule, j'avais l'air ridicule. Détrompez-vous, les deux "tuyaux" années 40 que j'avais sur la tête m'allaient ce n'était pas le problème. C'était tout le reste. J'avais l'air d'une grosse, d'une grosse qui essaye d'être bien vêtue. Bref, j'avais l'air de moi.

Les yeux me piquaient déjà, pas question que je pleure. Je ne suis pas comme cela. je ne pleure pas, pas pour cela. Je vis que l'attache de ma chaussure était défait alors je me penchai pour la renouer. Pop, un bouton de ma robe se déboutonna.

Je trouvai une épingle et trouva un moyen d'attacher la robe pour ne pas qu'elle semble exploser à chacun de mes mouvements. Il fallait que j'ai cette robe. Il fallait qu'ils me voient.

J'enlevai les fameux bas horribles et les remplaçaient par un legging mi-mollet, comme les grosses font. Ça continuait à respecter le style.

Ils sont arrivés, tous les deux. Elle, ma mère, s'est permis un "oh ... C'est moins pire que je pensais". Moi pire que tu pensais? C'est toi maman, toi maman qui m'a demandé de "m'habiller en fille pour une fois" toi maman qui me passe toujours le commentaire "on sait bien, tu es toujours en jeans". Désolée maman, je n'ai pas la chance que tu as de porter du 8 ans, d'avoir des seins normaux et ne pas avoir cette connerie de panse large et flasque qui nous fait penser à un ballon de basket dégonflé. Non maman, je ne suis pas comme toi.

Et lui, entrait les paquets tête baissé, évitant mon regard, semblant se dire, "avec un peu de chance je n'aurai pas à lui passer de commentaire".

Pour qui? Pour quoi? Pour eux ... pour qu'ils me voient, enfin.

Ils ne m'ont pas vu, enfin ils ont vu, comme d'habitude, celle qui ne veulent pas voir, celle qui voudrait tellement être autrement. Une fille grosse, un peu moche, avec des cheveux étranges et frisés, avec une ridicule touche de couleur, avec un robe difforme.

Puis, tu es arrivé, Petit Ours Brun. Tu m'as pas vu non plus. Enfin je crois pas, mais bon que tu ne me vois pas toi, je m'en fiche.

Tu es arrivé, et ils t'ont vu. Ils t'ont entendu. Quel miracle de la nature tu es. Tu es comme Mari, beau, gentil, poli, serviable, fort, simple. Tu as tellement de conversation. Tu es un homme, un vrai. Tu parles de hockey. Tu joues aux cartes et tu aimes ça. Tu manges de la viande, tu n'as pas peur de tuer un animal, tu es un tough! Tu es pas une guénille, tu es pas un chiffon ... 3 heures, même pas, c'est tout le temps que ça t'a pris pour obtenir le statut d'intouchable comme mari.  Mon père t'adore. Si je n'étais pas marié à Mari, je pense qu'il monterait illico dans ta ville natale, voir ta mère et organisé un mariage arrangé !!

Félicitations, ça fait 31 ans que j'essaie, je n'ai jamais réussi. Je ne réussirai jamais. Je suis trop volubile, je ne parle pas de hockey, je n'aime pas les cartes. J'ai trop de caractère. Je suis trop flamboyante. Je ne suis pas comme ils le voudraient.

J'avais mis tant d'espoir dans ce nouvel an. Pour la première fois de ma vie depuis 13 ans, je pourrai le passer avec des gens qui ne me pourrissaient pas la vie. Du moins ... moins que mes beaux-parents.

Qu'est-ce que tu veux chiffon?

Je le sais ce que je veux. Je veux juste être enfin accepter comme je suis aux yeux des gens ... que j'ai longtemps cru qui m'aimaient ...

C'est beaucoup trop demandé semble-t-il.

Présentement, ils mangent. Je suis ici et j'écris, je retiens mes larmes, car je ne pleure pas, pas pour cela.

Je ne mange pas. Je ne mangerai plus, le moins possible. Des fois que je deviendrais invisible. Comme ça je saurai enfin pourquoi ils ne me voient plus.

Quand je suis allée me coucher, je me suis posée la question. Mais qu'est-ce que tu veux Chiffon à la fin? C'est quoi ton problème? Qu'est-ce qui manque encore à ton bonheur.