mercredi 29 décembre 2010

Je t'appellerai Trotter ...

C'est un clin d'oeil à "globe-trotter" au fait que tu es tout en même temps.
Tu es l'Asie, tu es l'Europe, tu es l'Afrique, l'Océanie, tu seras bientôt l'Amérique.
Tu es surtout celui qui m'a le plus touché dans mes rencontres sur le net. Tu es celui qui m'a adopté presqu'instantanément, parce que je suis selon toi, la plus cool des cools ... Ce dont je doute toujours.

Si je parle de toi ici, c'est que tu mérites un place dans mon coeur, et que tout ceux qui ont une place dans mon coeur ont une place ici.

Tu as su faire de moi "ta grande soeur québécoise" avec ton humour, ton grand coeur, ta grande sensibilité, ton ouverture aux autres et surtout ton empathie.

Quand je te regarde, je suis fière et j'ai peur en même temps. Peur que tu sois comme moi, peur que tu souffres. Mais je t'ai trouvé à temps, je pourrai prendre soin de toi.

Hier, tu m'as livré ton coeur, je t'ai confié mes secrets. Je te remercie de ta confiance.

Je t'aime petit frère de partout.

samedi 25 décembre 2010

Noël multiversions

Noël qui soulage...

Le téléphone a sonné vers 16h50 hier. C'était Bearling. Je ne vous dis même pas ma joie. D'entendre sa voix, chantante et joyeuse comme le Bearling que j'aime, l'entendre rire et me dire que Bearling est revenu. Il n'est plus occupé. Il ne va pas me laisser, il ne m'en veut pas de toute façon, je n'avais rien fait. J'ai eu peur. Mais bon, tu me connais Bearling, je suis comme ça ... Mais je me soigne.

Noël plein d'espoir ...

Ma mère est restée debout avec nous jusqu'à 1 heure 30 du mat ...  Vous imaginez? Je ne remercie jamais assez le ciel, la providence ou peu importe de m'avoir donné cette chance inouïe. Ma mère est là. J'ai une famille à nouveau.

Noël qui fait réfléchir...

On ne peut pas passer Noël sans penser à Fred. Ça avait été le début de la fin. Ça avait été la première fois cette année là où je m'étais dit, et si c'était son dernier? On a aussi une petite pensée pour Petit Ours Brun qui vit le premier Noël sans son papa. On serre des toutous qui lui ressemble en espérant que le câlin se rendre jusqu'à sa lointaine cité. On a aussi une petite pensée pour notre Filou qui est loin de nous.

Noël qui fait plaisir ...

Deux ensembles de lingerie de chez Victoria's Secret, l'intégrale des b.d. Joséphine, un nouveau service de vaisselle, des savons parfumés et écolos - dont un en forme d'ours -, une lampe à incandescence, une carte cadeau de Chez Winners, des enveloppes, des timbres ... On a un petit pincement au coeur en se disant qu'on est trop gâtée ... On aimerait bien partagé toute cette abondance avec les autres. On se dit qu'on achètera peut-être un poussin chez Oxfam en tentant de se donner bonne conscience.

Mon Noël ce fut ça ...
Et vous?

Rien de mieux que ...

Des petites vacances avec Mari, seuls tous les deux à la maison ;)

vendredi 24 décembre 2010

Non mais tu vas la fermer ta gueule?

Voici la phrase qui m'a brûlé les lèvres durant tout le souper d'hier.

Hier en fait c'était le souper des employés de la compagnie de mon père où j'étais bien sûr invitée avec Mari vu que sur le "payroll" je suis ...

Vraiment, nous avons eu droit à de grands moments de la part de notre cher Bras Droit. Je ne vais pas vous raconter tous le souper, mais je vais prendre quelques instants pour vous partager quelques extraits savoureux.


Mari: "J'aime bien ce qui se fait chez IKEA, c'est "mode" c'est pas trop dispendieux et en plus dans notre cas ça toujours été très résistant et fiable.

Bras droit: "Ikea c'est de la marde, ça marche jamais, c'est laid pis en plus c'est toujours tout croche."

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Chiffon: "J'aime bien prendre le bus, elles sont toutes neuves, confo, c'est seulement dommage que je ne puisse pas la prendre pour aller à l'usine"

Bras droit: "Bien c'est de la marde les bus, ils devraient mettre cette argent là sur les taxis et sur les routes...

Chiffon: Sur les taxis?

Bras droit: Ouais comme ça on arriverait plus vite, je l'ai pris la bus pis ca passe pas au bon endroit.

Chiffon: Ouais mais ils ont changé les trajets, ils sont plus court, en boucle et la boucle c'est maximum 30 minutes.

Bras droit: Ouais mais c'est long ... ça prend 1h30 avant de rendre quelque part ... qui mette cette argent là sur les taxis, tsé genre 15 minutes pis paf tu es rendu, je suis sûr que ça serait plus écolo comme ça ...

J'ai échangé un regard avec Mari qui était tout aussi rebuté par son discours ... On a compris que ça servait à rien. Tant mieux si tu peux te payer une voiture cher ami, mais bon, moi ça ne fait pas trois fois que mon patron m'augmente cette année. On a pas tous la chance de ne pas être sa fille.

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Bras droit: Moi ma philosophie de vie c'est je fais ce que je veux quand je veux. Je fume, je bois, je mange ... pis ça me dérange pas de mourir dans deux ans. Je suis sûr que si je me faisais dire que j'étais atteint d'une maladie incurable je vivrais très bien avec ça.

Qui c'est qui avait tu pas juste devant lui lorsqu'il a dit cela? Maman, atteinte deux fois de maladie qui lui aurait pu être fatale.

Maman: Bien tant mieux pour toi mon petit gars, parce que m'a te dire bien franchement, je connais pas grand monde qui se font dire qui vont mourir pis qui font un party.

Dans les dents ! MAMAN ! MAMAN ! MAMAN!

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Maman: Tu vas prendre quoi ...
Chiffon: Je sais pas ... il y a pas mal de trucs que je ne peux pas manger.
Bras Droit: T'as tu déjà vu ça toi la pièce le Malade Imaginaire?
Maman: De la maladie et des intolérance alimentaire ça s'invente pas.

MAMAN ! MAMAN ! MAMAN !!!

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Je vous en passe et des meilleures ...


Un bijou de ravissement ce gars vraiment. Tsé quand on a besoin de caler le monde pour se remonter. Je sais mon pauvre petit chou, c'est pas drôle être un nabot aux dents grises vivant seul dans son 2 et demi avec ses deux chats et mangeant chaque soir de la semaine la même chose et que sa seule idée d'un changement c'est de mettre du fromage sur son pâté chinois ...

Mais s.v.p lâches-moi la grappe!

Filou ...

Je voulais juste te dire que je pense à toi.

Va mettre du caca à la préfecture!

jeudi 23 décembre 2010

Chronique d'un cambriolage annoncé

Avertissement: Ceci est un rêve, n'appelez pas les flics

J'entre dans la maison avec Mari, nous avons été cambriolé; de petites choses, le lecteur DVD, la balayeuse (!?). Mari me dit qu'il doit partir pour le travail. Je fais le tour de la maison pour voir ce qu'on nous a volé et je prend le téléphone pour contacter la SQ et leur dire que nous avons été cambriolé. Je suis entrain de leur dire ce dont nous avons été victime quand je vois trois personnes, deux gars et une fille sur mon perron en arrière de la maison avec des pistolets. Je n'ai le temps que de dire "ils sont là" à la téléphoniste et de raccrocher.

Ils entrent, je leur dis de prendre tout ce qu'ils veulent et de me laisser en vie. La police arrive et il me prenne en otage.

Alors que la fille fouille dans mes vêtements et me dit que je suis pas trop grosse pour qu'elle trouve des vêtements qui lui fait à elle (la bitch) ...

Je me réveille.

Fin du rêve.

Mon radio réveil se met en marche. Tout ce que j'entends c'est :
Une vague de cambriolages ont eu lieu dans le secteur (bon je vais pas vous dire où j'habite là, mais c'est dans mon coin) on demande aux résidents d'être particulièrement vigilants ...


WOW !!!


mercredi 22 décembre 2010

La limite

Quand on travaille avec l'un de ses parents, ce qui est difficile à déterminer c'est la limite.
Mon père a l'air de penser que parce qu'il est "mon boss" il peut contrôler le reste de ma vie et comment je gère mon temps. Il n'a jamais vraiment statué sur un horaire. Ça n'a jamais été clair. En fait, il m'avait déjà dit la célèbre phrase qui bien sûr il ne se rappelle plus "moi tant que mes factures sont faites je m'en fous" ... ouin bien disons que c'est pas tout à fait le cas.

Récemment, comme vous le savez j'ai décidé de devenir bénévole chez Birthright. Bien sûr, et comme pour tout ce que je fais, je me suis ramassée avec une série de commentaires désobligeants de sa part. " Franchement, ça existe pourquoi un organisme comme cela, me semble qu'en 2010 avec tous les moyens dont vous disposez les jeunes ça ne devrait plus exister les grossesses non désirées."  Oui, parce que c'est un autre trait super génial de mon père ça ... je deviens souvent "les jeunes" comme si chaque faute de ma génération m'étaient intimement liées.

Je lui ai donc répondu que nous avons les mêmes moyens que lorsqu'ils étaient jeunes et que, contrairement à lui, dans certains cas la police n'arrive pas à temps dans le petit boisée pour calmer les ardeurs de chacun.

Bref, pour lui faire du bénévolat ça n'a rien de louable ou de souhaitable. Je m'en fiche, je ne le fais pas parce que je veux entrer dans les bonnes grâces de qui que ce soit, je le fais parce que ça me fait du bien à moi et que j'ai l'impression de revivre quand j'aide les autres.

Mais bon, papa n'aime pas cela. Il n'a plus l'impression de pouvoir claquer des doigts et pouf je suis au bureau.
Encore là, on s'entend que depuis que je n'ai plus de véhicule et que je suis à la merci du transport en commun et des taxis, je ne peux pas me permettre d'avoir un horaire pas régulier. Mais ça aussi c'est drôle car il était le premier à dire que je n'avais pas besoin d'un véhicule à moi. Il est par contre le premier à vouloir que je rapplique quand bon lui chante.

Bref, hier, je lui demande, et ce de façon purement gentille, car bien que mon horaire ne m'est jamais été donné de quelle journée il préférerait que je prenne pour le poste de bénévolat, j'ai eu droit à une réaction acide. Comme si j'étais entrain de commettre un crime, je me rendais moins disponible. Mari était là durant la conversation et m'a clairement dit qu'il avait l'air du gars qui justifiait la pertinence du fait que je fasse du bénévolat.

Ensuite, cette semaine, lundi, il vient me voir à mon bureau pour me demander (bon ça tenait plus de l'ordre que de la suggestion) si j'entrais jeudi. Bien sûr, ça ne faisait pas du tout mon affaire. Jeudi c'est le party du bureau (je n'entre normalement pas les jeudis) et j'aurais aimé avoir plus de 30 minutes pour m'y préparer.

Il me dit alors "ouin bien la faut finaliser les factures etc etc etc" Ce à quoi je réponds "mais les clients qui vont recevoir une facture le 23 décembre à 16h penses tu vraiment qui vont te payer instantanément entre la dinde et les atocas?" Il me répond que oui ... alors je lui dis que je serai là jeudi comme il le veut.




Tout à l'heure il m'appelle sur Skype et me dit : "Tu rentres cet après-midi?" Encore là on parle encore d'un genre d'ordre suggestif ...

Bien sûr je suis un peu déboussolée alors je dis, "Ne voulais-tu pas que j'entre jeudi?" Il me dit ouin bien là c'est que j'ai pas mal de factures là pis ça te donnera rien de faire ça jeudi ...
Je lui dis alors que j'avais de quoi de prévu cet après-midi ... ce qui n'est pas faux. Et là, monsieur est en rogne ...


Soupir ...
La limite hein?

Au secours ...

Cette fin de semaine c'était l'anniversaire de mes parents. (ils sont à trois jours d'intervalle)

Étant donné que c'était la première fois que ma mère pouvait fêter son anniversaire comme il se doit, j'avais invité le frère et la soeur de mon père et leurs conjoints respectifs.

Le vin s'est soudainement mis à couler à flots et j'ai su des détails que j'avais tellement pas le gout de savoir.

Entre autre, ma tante du haut de ses 65 ans et de sa condition de cardiaque, est une cochonne finie. Mon autre oncle était un tombeur incorrigible et si j'ai bien pigé, il aurait trompé sa femme bon nombre de fois qui elle ne semblait pas s'en formaliser.

Mes parents n'ont plus de vie sexuelle, et selon ma mère que je cite ici, ils n'en auront plus non plus.

Mon père s'est fait régulièrement prendre à faire du "parking" par mon oncle policier ...


Bref ... brrrrrrrrrrrrrrrrrr je vais faire des cauchemars pendant des jours.

Changement de coton

J'ai de moins en moins envie d'être un chiffon. Ça représentait quelque chose, quelque chose qui vraisemblablement, depuis quelques semaines n'existe plus. Je regarde la peinture sur mon mur et à chaque fois mon coeur se fend un peu plus.

Je ne vais pas passer mes journées à pleurer. Ça fait déjà trop de temps que je passe à le faire. Je cherche des réponses, je demande des conseils ... tous me disent que la situation a changé, que je ne rêve pas.

Tu es tellement froid.

mardi 21 décembre 2010

Entendu quelquepart ...

J'avais entendu ça dans un téléroman un jour ... le personnage, une fille un peu naïve, avait dit la phrase suivante:

"C'est bien moi ça, je me crée une belle histoire, je donne des personnages à tout le monde, pis après je m'étonne que je sois la seule à jouer dedans."

J'avais tellement l'impression d'être entrain de parler quand je l'ai entendu dire cela.

Présentement, je suis parfaitement confuse, je me demande sérieusement si ce n'est pas ce que j'ai fait au cours de la dernière année; m'inventer une histoire.

Je tombe des nues, je me sens désemparée. Je me dis que ça se peut pas encore que je me sois fait jouer. Ça se peut pas encore qu'on va me laisser de côté sans explications.

J'ai l'impression de parler à un bloc de glace! Pas de commentaires, pas de questions, pas d'affirmations.
C'est quoi ça?

Ça peut pas être toute dans ma tête encore? Ça peut pas avoir été toute dans ma tête?

Donnes-moi donc une explication au moins. Juste une. Tu n'as pas le temps? Tu ne veux plus en prendre? Tu as découvert que tu n'aimais pas le rose? Tu es entré dans une secte qui dit que tu ne peux plus parler au gens qui aime le fromage cheddar? Ma face te revient plus? On t'a dit de ne plus parler à personne? Tu es rendu dans la CIA? Je le sais tu moi! Mais c'est quoi qui se passe bout de viarge?

Je pense que je vais mieux ...

Plus je m'installe dans une routine, plus j'ai l'impression d'aller mieux. Est-ce ça le bonheur, s'installer dans un routine qui nous fait oublier le mal ambiant?

En fait, je pense que mon impression de bonheur vient sûrement du fait que je me sens enfin utile.

Faire les factures de mon père ... oui mais
Tenir la maison ... oui mais
Soutenir moralement une bonne trentaine de jeune sur un site internet ... oui mais
Faire du bénévolat chez Birthright oui mais ...

Oui mais les 4 ensembles, et on est en "business"! Je suis donc entrain de m'établir une petite routine qui devrait me tenir debout pour l'année à venir. On dirait que lorsqu'on tombe dans un état dépressif comme je l'étais on tombe rapidement dans l'urgence. On ne fait pas ce que l'on doit faire mais bien ce qu'on peut seulement.

Ma maison est en ordre, je fais du bénévolat, j'essaie de  boire 1,5 litres d'eau par jour, je prend l'autobus, je marche, je mange de la crème Budwig, mes cheveux sont de ma vraie couleur, j'ai un toupet ...

Et je pense que je suis heureuse ...

lundi 20 décembre 2010

Fondue au Alfred le fermier sur croutons ...

http://fromagesdici.com/recettes/fondue-au-alfred-le-fermier-sur-croutons

J'ai essayé cela en fin de semaine. J'ai changé par contre le alfred pour un Perron... Tout aussi bon! :-)

dimanche 19 décembre 2010

Prend ton temps

Je sais que tu ne lis plus. Enfin, tu ne dois pas avoir le temps.
J'ai eu beau te l'écrire, te le dire à plusieurs reprises, tu as toujours nié. Je sens que quelque chose cloche. Quelque chose n'est plus comme avant. Je crois assez en ce don que j'ai pour savoir que je sens les choses, même quand une personne les nie.
Par contre, je te fais assez confiance pour te croire. Si tu me dis qu'il n'y a rien ...
Depuis un an, nous avons toujours été là l'un pour l'autre. Depuis quelques semaines, tu ne fais que de brèves apparitions qui chaque fois me laissent perplexe.
Prend ton temps, si tu veux revenir je vais t'attendre. Je ne tendrai pas la main, je ne forcerai pas les choses ... Peut-être crois-tu que tu n'es jamais vraiment parti, mais crois-moi, tu es loin, très très loin. Je le sens, je le sais.
Tu me manques ...

samedi 18 décembre 2010

Birthright ...

Je pense que je vais aimer travailler avec les gens de Birthright. L'idée d'aider des femmes enceintes qui pourraient se sentir seules et isolées me plait. Malgré ce que l'on peut penser et/ou savoir de moi, je connais ce sentiment, l'ayant déjà vécu.

Un plus sur une barre de test n'est pas nécessairement une bonne nouvelle, pas quand on a 15 ans, pas quand notre chum est un fou psychotique et qu'on est prise dans un tourbillon qu'on ne peut contrôler. Personne n'avait été là pour moi à ce moment-là. Mais bon, à l'époque je ne savais pas ce que je sais aujourd'hui et ça c'était vite "réglé".

J'aime l'idée que je pourrai être présente pour ces filles-là.

Je commence lundi. J'ai déjà hâte.


Tu ne peux pas changer le monde Chiffon, qu'on me dit souvent.

Je sais, mais au moins je peux essayer.

Un sourire à la fois.

jeudi 16 décembre 2010

Pas de plaque!

Oh non aucune! Aucune petite plaques dans mon cerveau! Aucune pas de sclérose, pas de névrose, pas de rien !!!!

Yahooooooooooooooooooooooooooooooo !!!

Commentaire inutile à m'envoyer: Bahhh je le savais que tu t'en faisais pour rien!

mardi 14 décembre 2010

Si la peur est un sentiment humain ...

Je suis très très humaine en ce moment.

Pas facile passer un IRM quand on est passablement claustrophobe. On vous glisse dans un genre de tube, avec un genre de casque de rugby et sans bouger, on vous scanne avec des sons d'extra-terrestres.

J'ai passé le test, c'est fait. J'ai surtout beaucoup apprécié le "bonne chance" du radiologiste à ma sortie du test. Quoi? Vais-je en avoir besoin? Bien sûr, ça ne pouvait qu'être une forme de politesse...

Pour ce qui est de mes assurances, auxquelles j'avais, comble de l'ironie, souscrites 3 semaines avant le début de tout ce délire, on m'a encore téléphoné car on veut "en savoir plus" avant de prendre une décision. Je ne sais toujours pas ce qu'ils ont "trouvé dans mes urines". L'écoeurement, on peut voir cela dans les urines?

Mari est au bout des nerfs, je le sais bien, je le vois bien. J'ai plus l'impression de le soutenir là-dedans que l'inverse. Je me sens pas mal seule là-dedans. Mais bon, c'est ce qui faut que j'apprenne en 2011, si je suis toujours là, cela ne veut pas nécessairement dire que je ne serai pas seule le moment venu ...

Résolument résolue - Part 2

Hier, deux sacs et une grosse boîte de trucs divers donnés aux plus démunis. Ça fait tellement du bien de se départir de choses dont on plus besoin, un poids mort en moins on dirait.

dimanche 12 décembre 2010

Résolument résolue - Part 1

Hier, j'écrivais mes résolutions.

Aujourd'hui 3 actions concrètes.

1. J'ai passé ma journée à faire du ménage. J'y ai été a mon rythme, ce qui veut dire que j'ai encore beaucoup à faire.

2. J'ai écrit une lettre d'application pour devenir bénévole à "Accueil Grossesse".

3. Je me suis inscrite en psychologie au Campus de ma ville. Si tout va bien, je commencerai à la session d'été 2011. Je me suis donnée un petit délai histoire de mettre au clair toute cette histoire de santé qui déraille encore. De plus, je commence le choeur symphonique en janvier, je voulais pas que s'en fasse trop d'un coup. J'ai décidé que j'étais assez folle pour étudier la psycho!

À suivre ...

samedi 11 décembre 2010

Résolutions pour l'an nouveau

Je sais, certains diront que je suis plutôt en avance. Mais j'ai envie de le faire pour vrai cette fois et ne pas prendre une résolution qui durera deux semaines parce que j'aurai décidé d'en prendre une entre deux bouchées de bûche de Noël sans vraiment y penser.

Cette année, comme bien des années d'ailleurs, j'ai du boulot. Je dois travailler énormément sur moi. Ce n'est pas un travail facile.

Donc cette année, je veux :

- Comprendre que mon bonheur ne tient qu'à moi et que personne ne peut me l'offrir. Je fais partie de ses personnes qui croient encore en une certaine fraternité, à des confréries n'ayant d'égal que les mousquetaires. Je me rends bien compte que personne ne peut jurer d'être toujours complètement là pour une personne. À un moment ou à un autre, on s'essouffle, on s'épuise, on a d'autres priorités. Moi la première, je l'ai déjà fait. Je ne veux plus le faire, mais nous ne sommes pas tous au même endroit dans la vie et je ne peux pas attendre qu'on soit tous au même endroit, ça pourrait faire trop mal.

- Comprendre que "comprendre mon cerveau" ce n'est pas donné à tout le monde. Je suis différente, je suis flamboyante, je prend de la place, je suis intense. Ça ne veut pas dire pour autant que je suis sotte ou ridicule. Je ne suis seulement aucunement semblable à la masse. Je ne dois pas changer pour plaire à personne. Je dois seulement être bien avec moi-même. Ceux qui ne peuvent m'endurer n'auront donc qu'à passer leur chemin. J'ai choisi la personne que je veux être, je ne vais pas laisser personne me faire croire que ce que je suis est moins bon parce que différent. Je ne dois pas en vouloir à ses personnes, comme je voudrais que ses personnes ne m'en veulent pas d'être différente.

- Ne plus me faire de peine avec ceux qui m'ont quitté. C'est en fait la suite ou la conséquence des deux points précédents. Si j'étais une fleur, dans la tête de plusieurs je serais une éphémère. Je ne dure que très rarement longtemps dans la vie des gens. On dirait que c'est mon lot ou mon but dans la vie. On vient me trouver quand on a besoin d'un excès de couleur. Quand on en a marre que notre cerveau soit gris, on va voir Chiffon et paf, tout devient rose ... pour un temps. Je suis déstabilisante, je le sais. On finit par se lasser, ensuite on passe à autres choses. Mais, je ne dois pas en vouloir à ses personnes qui sont brièvement venues profiter de la fête (ou du cirque selon le point de vue où l'on se place) c'est comme cela. Ça l'a toujours été. Suffit de penser à ses bons moments que j'ai passé avec eux, et envoyer de l'amour et de la lumière à ses gens quand je pense à eux. (seul conseil positif que j'ai retenu de toutes cette connerie qu'est le livre "Eat,  Pray, Love"). J'espère ainsi guérir ses blessures que j'ai eu chaque fois que j'ai été "abandonnée". J'espère aussi qu'en leurs envoyant cette énergie positive, je fasse en sorte qu'ils ne blessent pas d'autres personnes comme ils ont pu me blesser.

- Continuer d'admettre que chaque événement à sa raison d'être et que chaque fin est en fait le début d'autre chose de mieux. J'ai compris plusieurs aspects de cela cette année. J'ai encore de la difficulté à admettre que je n'ai plus de carrière.  C'est comme si c'était un échec. Ça ne l'est pas, c'est un tournant, le début d'autre chose. Ayant stupidement basé toute ma vie sur le simple et unique fait que j'avais cette agence de merde m'a fait oublié qui j'étais. À la fermeture de celle-ci, je n'avais tout simplement plus de raisons d'être. Je dois trouver de nouveaux buts.  Je dois prendre ce temps qui m'est donné et en faire une chose positive.

- Faire plus de bénévolat. Pas facile quand on a pas de véhicule (je me vois mal prendre le taxi pour aller bénévoler) mais je sais que je vais trouver une chose qui me conviendra. J'ai d'ailleurs l'écoute active que je fais avec les jeunes sur le site d'Interpals, mais je veux trouver plus de choses.

- Trouver une religion qui me convient. En fait pour celle-là, je suis pas convaincue. En fait, je devrais plutôt dire "me mettre en paix avec l'idée que le catholicisme ne m'a peut-être jamais convenu". Je sais qu'on ne magasine pas une religion comme on magasine une voiture, mais ... j'aimerais trouver une voie.

- Faire de l'ordre et le ménage en grand. Je suis incapable d'être organisée en mettant les mêmes efforts qu'une personne normale. J'ai du mal avec tout ce qui a rapport avec l'espace, donc classer et ranger pour moi c'est un cauchemar. Par contre, si chaque chose à sa place désignée d'office j'y arrive un peu. L'endroit doit être clairement indiquer et être facile d'accès. De plus, les  choses ne doivent pas y être entassées. C'est complexe, ça exige un certain budget, mais je pense que cela aura un impact bénéfique sur mon moral aussi.

Aurais-je assez de l'année 2011 pour tout faire cela? On verra!

J'ai froid ...


vendredi 10 décembre 2010

Mais encore ?

Je venais à peine de prendre la décision d'aller mieux.
Je venais de décider que je ne voulais plus déprimer à cause de ma santé.
J'attendrais le IRM de lundi, me disant que ce n'était sûrement pas la sclérose en plaques, tel que mon médecin m'avait dit.

Puis, le téléphone a sonné.
C'était l'infirmier des assurances.

Infirmier: Madame Chiffon?
Chiffon: Oui
I: C'est l'infirmier des Assurances X
C: Oui?
I: L'assurance redemande des tests. Il semble qu'on aurait trouvé quelquechose d'anormal, comme des protéines.
C: Ok ...

- Ne voulant sûrement pas se compromettre sur les protéines, le super infirmier en rajoute-

I: Ça peut être aussi du sang ou autre chose.
C: Ok ...
I: Faudrait refaire des tests, mais deux fois sur deux jours différents cette fois.
C: D'accord...


Bien cool les amis, quand vous aurez terminé de vous donner le mot pour m'inventer des raisons de m'inquiéter, vous me le dites hein?

jeudi 9 décembre 2010

et si ?

Aujourd'hui avait un air de renouveau.
Je me sentais plus légère à mon réveil ce matin, bien que j'avais une jambe en feu (chute dans la neige hier, longue histoire).
Et si c'était le début d'une zone plus positive. Et si je pouvais enfin profiter de cette vie qui m'a été offerte. Et si la galère était terminée?

Je suis vraiment pleine d'espoir ... C'est rare. Profitons-en!

mercredi 8 décembre 2010

Pfiou!

Les nouvelles sont bonnes. Très bonnes même.
Selon mon médecin, les chances de scléroses en plaques sont minces, mais pas tout à fait écartées dans mon cas. Je suis donc soulagée. Je vais passer une résonance magnétique pour en avoir le coeur net.

Qu'est-ce qui a par contre provoqué mon malaise si ce n'est pas une SP? Mystère et boule de mousse!

Le droit à la naïveté

Je revendique mon droit à la naïveté. Je revendique le droit de croire à des choses sottes. Je revendique le droit de ne pas avoir à me faire pousser des vérités scientifiques en travers de la gorge. Je revendique le droit à l'émerveillement.

Oui, je suis naïve. Oui, selon moi, la magie existe. Oui, selon moi "le chien danse vraiment dans la vidéo et ce n'est pas un montage". Oui quand je fais parler mon toutou, j'ai vraiment l'impression que c'est un dessin animé juste pour moi. Oui, au sommet de ma folie, je vois les choses autrement que telles qu'on me les montre. Oui je sais que c'est pas la réalité ... En fait, avez-vous juste pensé que j'avais juste pas le goût de penser que la vie est aussi moche et qu'à grand coups de pinceaux fous, j'essaie de la rendre un peu plus belle?

Oui, je suis naïve et fleur bleue. Oui, je veux m'émerveiller devant la vie. C'est tout ce qui me reste.

Oui je veux continuer de croire que les gens sont bons, et que je peux les reconnaitre parmi les méchants.

Si vous voulez d'une vie terne et grise, libre à vous. Moi, je préfère que tout ait un glaçage rose.

mardi 7 décembre 2010

La corde ...

Je me sens sur la corde raide.
Tout me crie que je fais fausse route. Tout me crie que la prochaine courbe me mènera à ma perte.
J'ai peur.

J'ai 31 ans, rien devant moi. Pas trop de projet sinon de rendre ma maison "le plus habitable possible"

Et si je faisais fausse route?
C'est quoi ma voie?

J'en ai marre d'être constamment en crise existentielle, de me battre avec un événement moche, une maladie, un situation. Je ne suis sûrement pas la seule ...

Je suis presque certaine que demain, les mots qui sortiront de la bouche de mon médecin seront "sclérose en plaques" et je n'ai pas envie.

À quoi ça sert de vivre quand on a l'impression d'être morte en dedans?

Comme dirait Sally ...

I sense there's something in the wind
That feels like tragedy's at hand ...

Foggy dew

J'ai normalement le cerveau qui navigue sur la haute vitesse.
J'ai plein d'idées, ça fourmille, je retiens des informations, des rendez-vous, des noms, des numéros de téléphones ...

Depuis quelques jours : Rien.
Épais brouillard.

Tout est complexe, difficile.
Je regarde des films et bien des fois ça fait "no compute"
J'oublie ou je skippe  totalement des bouts de conversations ...

J'ai l'impression d'assister au film de ma vie présenté en "slow motion" et que je ne peux même pas diriger les acteurs.

Tout est flou.

Ça me fait un peu peur.

Importants ...

J'ai parlé à mon médecin hier pour lui dire que j'avais pas eu mon rendez-vous chez l'ophtalmo et que je trouvais que c'était pas "pertinent" que j'aille la voir.
Pis là elle m'a demandé mes "symptômes" pis elle m'a dit:

Je pense que je vais te voir quand même, car je les trouve importants.

Importants! Elle aurait pas pu dire "ahh pas de stress girly, on attend ton test chez l'ophtalmo pis si ça chie on fera de quoi, sinon, viens chez nous on va se faire des tresses" Bien non, elle m'a dit que mes symptômes sont importants! Je veux pas qui soient importants moi mes symptômes.

Finalement, je pense que j'aimais mieux le temps où les médecins arrêtaient pas de dire que j'étais folle pis que c'était dans ma tête.

dimanche 5 décembre 2010

Tu es qui toi?

Ça m'arrive tout le temps ce genre de chose.
Une personne qui revient constamment dans ma vie ou dans mon champ de vision et qui tout à coup une fois dans ma vie apparait pour prendre une place importante ou jouer un rôle important dans une des pages de ma vie.
De ce temps-là, c'est le gars de l'épicerie. Je dis le gars de l'épicerie, parce que je le vois toujours toujours toujours dans une épicerie. La première fois c'était au Loblaws il doit y avoir deux mois. Je l'avais croisé un jeudi soir. Je l'avais remarqué car j'avais été faire l'épicerie deux jeudis soirs de suite, ce qui n'est tellement pas dans mes habitudes et aussi parce que la deuxième fois, il avait passé un temps très peu normal à regarder les jeux de société alors que j'attendais à mon tour que Mari revienne pour lui montrer le toutou de grizzly que je venais de trouver. Il avait aussi passé pas un temps très normal dans une autre rangée alors que j'attendais encore mari.

Son visage m'était aussi familier. Et là, depuis je le vois pratiquement toutes les fois que je vais faire l'épicerie. Que j'aille n'importe où peu importe l'heure de la journée, il est là!

Donc, le mystère reste entier. C'est qui ce gars-là? Où est-ce que je l'ai vu? Où et quand va-t-il rebondir dans ma vie et surtout ... pourquoi?

La famille

Je ne crois plus aux familles imposées.
Hier, je nous regardais. Bearling, de retour, content de savoir qu'il aura son job pas si loin de nous, comme avant à quelques différences près. C'est normal, je sens toujours cela quand une personne dont je suis très près vit une expérience sans moi. J'ai l'impression de sentir des émotions que je ne comprends pas lorsque je les capte. Ça se passera.

Petit Ours Brun, souriant, taquin et rigolo comme toujours. N'arrêtant pas de dire "Tu as pas d'allure Poupée de Chiffon" Je sais que c'est pour rire.

Et toi, mon cher mari, content de pouvoir partager ton angoisse, content de voir qu'ils seront là "no matter what". Dans ce genre de situations, on oublie souvent que c'est difficile pour les conjoints. Comme dirait Bearling, quand c'est arrivé à ta mère, ton père s'est tourné vers toi. Mais Mari lui, vers qui il peut se tourner? Il a raison. C'est pour ça que je ne crois plus aux familles imposées, car elles ne sont que rarement là.

Je ne crois plus aux familles imposées. Je ne crois plus qu'on doit aimer ses gens, qui si rencontrés dans d'autres circonstances, ne seraient jamais vraiment devenus des amis, voire même des connaissances.

Il y a des plus "chanceux", des comme Petit Ours Brun, dont la famille tricotée serrée sera toujours là.  C'est quand on y repense qu'on se dit qu'il ne peut pas venir chercher la même chose que nous, l'ayant déjà ailleurs.

Par contre, je suis fière de ma famille choisie. De mon grand frère Bearling, de ma belle-soeur, de Petit Ours Brun qui fait tout pour être un frère pour mari et qui réussit même "à me faire rager" comme un vrai beau-frère. Des petits oursons qui m'inondent de dessins et de preuve d'amour comme c'est pas permis. C'est drôle la vie des fois.

Je crois aux familles choisies.

L'hiver s'en vient, je n'ai plus peur. Je sais que vous serez là avec moi pour l'affronter.

Note parfaite

Tu m'as regardé. Tu as tendu ton grand bras, tu m'as ramené le plus proche possible. Tu m'as dit "Je t'aime la puce".
Tu m'as dit des choses qui font plein de sens.
Tu as fait exactement ce que j'avais besoin. Tu m'as dit que tu serais là, tu m'as dit que tout le clan des ours serait là.

Je n'ai plus peur maintenant.
Moi aussi, je t'aime.

vendredi 3 décembre 2010

Demain Demain ...

Les symptômes partent et reviennent.
Mari ne se peut plus. Il est inquiet. Je ne peux pas m'appuyer sur lui, pas qu'il n'est pas assez fort. Seulement, il est inquiet.

Je suis aussi inquiète, je fais tout en mon pouvoir pour ne pas le montrer. Je mens même un peu sur mon état. Non, en fait ce ne sont pas des vrais mensonges, car je me mens un peu à moi aussi. On dirait que de nier que je suis en miette me fait oublier l'enfer possible dans lequel je pourrais tomber.

J'ai hâte que tu fasses comme d'habitude et que tu me tendes ta grande main. J'ai hâte que tu me dises que ça ira mieux.

Car ça ira mieux? Hein?

Je sais tellement pas comment je vais te le dire.

Il me semble qu'à chaud c'était plus facile.

Avec les jours qui passent, il me semble que j'ai eu plus le temps d'analyser.

C'est pas encore fait hein? Faut pas s'en faire?
Mais comment ?

mercredi 1 décembre 2010

Quand les craintes sont fondées ...

J'ai décidé de faire un petit ours brun de moi-même. J'ai décidé de ne pas te le dire Bearling. Pourquoi "t'énerver" avec ça? En fait, est-ce vraiment énervant?

Je sais que tu n'as pas le temps de lire ici, donc je ne me prive pas.

Je vois encore la face de l'optométriste. Tu sais le genre j'essaie de ne pas t'alarmer, mais ostie que je l'ai pas.

Après des tests hyper douloureux qui normalement ne m'ont jamais rien fait, elle s'est mise à écrire, écrire, écrire.
Puis elle a déposé son crayon sans me regarder et elle a fait : Donc ...

Puis une grosse pause.
Tu me crois tu que je l'aurais torché avec sa grosse pause.

"Il y a trop de symptômes pour passer à côté. Je ne suis pas entrain de vous dire que vous avez la sclérose en plaques car ce n'est pas mon rôle, mais il y a trop de choses qui pourraient effectivement nous faire penser à des symptômes de cette maladie-là, je vais personnellement appeler l'ophtalmo pour qu'il vous passe en urgence et je vous conseillerais d'appeler votre médecin de famille rapidement."

Comment tu réagis à cela? Faudrait que quelqu'un me le dise, parce qu'encore une fois, semblerait que je l'ai pas ...

Si j'écoute les réactions un peu partout, semblerait que j'ai encore mal réagi, que je m'en ferais encore un peu trop pour rien. Ce n'est pas comme si je ne connaissais pas cette maladie là comme ma poche et que j'en connaissais tous les tenants et les aboutissants, mais bon, il parait que malgré tout il ne faut pas que je m'en fasse.

Je t'ai appelé hier, puis, après avoir essuyé quelques trucs plutôt moches, je me suis dit que j'allais pas en essuyer un de plus ... en fait, je ne suis pas entrain de dire que tu aurais fait ça aussi. Mais bon, tu es occupé et je ne veux pas te distraire, ça serait égoïste de ma part.

J'ai donc rappelé ta blonde et lui ai dit de ne pas t'en parler.
En fait, je ne sais même pas si je vais en parler aux gens.

Je vois encore à quel point je ne suis pas comme les autres. En rien.
Je me demande souvent si je ne serais pas mieux "ailleurs".

mardi 30 novembre 2010

Quoi encore?

Cet après-midi à 14h00 je vais en urgence chez l'opto. Ils veulent examiner mon oeil droit qui semble ne plus vouloir coopérer.

J'ai très mal depuis vendredi. Depuis hier, je vois bizarrement à la base de mon oeil droit. C'est difficile d'expliquer.

Je vous dis pas combien ça me stresse. Je veux pas avoir de quoi de plus. J'en ai marre!

lundi 29 novembre 2010

S.V.P cliquez ici

http://www.tagtele.com/videos/voir/62463

C'est important. Les basses-terres du St-Laurent, c'est où le plus de gens habitent.
C'est l'où les terres sont les meilleurs pour cultiver.

Des gaz, ça se mangent pas. Des profits, non plus.

Je suis un parasite

La liste des choses qui me font angoisser s'allongent à vue d'oeil ...

Je sais pas pourquoi, mais la visite de petit ours brun hier, que j'attendais avec impatience, m'a fait plus de mal que de bien.

Il n'a pas fait exprès, mais disons que mon coeur a fait trois tours quand j'ai appris les choses suivantes:

- Ils étaient plusieurs à s'être rendus aux funérailles de son père.
- Ancienne amie est enceinte, ancienne collègue musicienne est enceinte ...
- Je constate de plus en plus que je ne serai jamais heureuse car j'ai cette putain de cellule qui ne veut pas produire autre chose que de l'angoisse.
- Physiquement, je vais de moins en moins bien.
- Dans la vie, on ne peut s'en remettre qu'à soi-même

Cela étant dit, j'ai encore des envies d'évasion et d'enrôlement chez les soeurs des plus aiguës. Ma vie n'a aucun sens et aucune raison. J'ai de toute ma vie jamais vu un tel gaspille d'oxygène. Je suis un parasite.


Je sais maintenant aussi qu'il ne sert plus à rien de crier. La douleur, plus personne n'en a à cirer. Honnêtement, je les comprends.

On ne peut s'en remettre qu'à soi ... et bien sûr fallait que je tombe sur cette conne pathétique qui n'arrivera jamais à rien de bon.

dimanche 28 novembre 2010

Pris dans la gorge

Ça ne passe pas Petit Ours Brun. Ça ne passe tout simplement pas.
Tu as eu beau me dire que c'était ce que tu voulais. Tu ne voulais pas que je me tape un autre voyage d'avion.
Et alors? Je l'aurais fait. Pour toi, je l'aurais fait.

Kim était là ... Kim ... la fille qui passe son temps à dire que tu parles pas, celle qui a toujours eu l'air de se foutre de toi.
Pat aussi était là ... Faut dire que lui connaissait bien ton père.

Je me demande encore pourquoi tu as voulu que je reste ici. Tu sais que ça été une terrible torture.
Et si c'était moi? Et si ç'avait été l'inverse?
Tu serais venu, j'en suis presque certaine.

Tu passes toujours mon bonheur, mon bien être avant le tien.
Ça ne passe pas.

Je t'entend encore me le dire.

- Je ne voulais pas que tu te tapes un autre voyage d'avion. Tu avais besoin de te reposer.

Oui mais ... et toi?

Tu es toujours là pour tout le monde, mais tu me laisses pas être là pour toi.
Tu es toujours là pour moi.

Ça ne passe pas.

Ne plus y penser, car on ne sait pas quoi en penser.

Une des choses qui m'est restée coller au cerveau quand je suis allée en Bulgarie, c'est que la perspective de "finir comme ma mère" est bien réelle pour moi.

Oui, bien sûr, l'espoir est là. La guérison est possible. La guérison complète non par contre. Dans le cas de ma mère, bien qu'on parle d'une vie meilleure dans son cas, on ne parle pas d'une vie normale.

Ça trotte ... Surtout que depuis deux ou trois jours je fais des migraines qui semblent être des migraines optiques. Ma mère a commencé tout cela avec des migraines quand j'avais 5 ans ... Elle avait donc 31 ans ... Tout comme moi maintenant.

J'ai peur. Encore.

mercredi 24 novembre 2010

Toc

J'ai flanché.
Pour la première fois de ma vie, j'ai flanché.
J'ai senti la douleur, présente, constante et j'ai flanché.
Oui, bien sûr, la douleur m'a déjà fait pleurer; après avoir trébuché et m'être fait mal, lors d'une secousse ponctuelle à l'hôpital ou de quoi du genre.
Jamais je ne l'avais laissé prendre le dessus dans mon quotidien. Mais ce soir, alors qu'elle me tiraillait pour la xième j'ai flanché.
J'ai pleuré.

Les règles ...

J'ai toujours beaucoup de mal avec "l'ordre établi" principalement quand celui-ci n'a pas de raison d'être. J'ai du mal à me faire diriger, principalement par plus jeune que moi et même par plus vieux, je vous dirais qui faut travailler fort.

Je me suis demandée longtemps pourquoi j'avais du mal avec cela et hier encore, en pleine thérapie, j'ai réalisé.
Mes parents! Toujours mes parents.

Je me suis alors mise à faire le tour de règles stupides qui ont régi mon enfance, mon adolescence et dois-je l'admettre une partie de ma vie adulte.

J'aime bien comparer mes parents à des éponges. Jusqu'à 20 ans, ils ont gobé toutes les infos possibles puis dès lors ils ont appuyé sur "stop" et ont continué leurs vies ainsi sans jamais se poser de questions.

Mes parents suivent. On leur enseigne quelque chose, ils l'apprennent et n'essaie que très rarement à en comprendre le pourquoi.

C'est un peu pour cette raison qu'on a des règles stupides à la maison comme:

- Lorsque tu fais à manger, tu fais à manger, tu nettoies tout puis tu passes à table ... Pas trop d'inconvénients si tu manges un gaspacho, mais pour le reste ... c'est moche!

- La table de cuisine ne sert exclusivement que pour manger et ce, même si c'est le seul endroit de la maison où il est possible de travailler. Voilà pourquoi je me ramassais souvent assise un peu partout pour faire mes devoirs, dieu merci, j'étais bonne élève.

- Les bains et les douches ne se prennent que le soir. Ouais, pas possible le matin. Raison, fouillez-moi ... je me suis battue longtemps pour celle-là.

- Plus te couches tard la veille, plus ils te réveilleront tôt. Si tu es assez vieille pour veiller, tu es assez vieille pour te lever c'était la phrase clé de mes parents. Stupide? Oui beaucoup.

- En avril ne te découvre pas d'un fil était une vérité universelle chez moi. Si bien que j'étais habillée toujours très chaudement même quand il faisait très chaud. Je n'avais aucune tolérance au froid ... ce qui fait que parfois à 25 degré, je grelottais, ce à quoi je me faisais répondre : Mais tu ne passeras pas l'hiver!

Je vous passe bien sûr les classiques du : Ne pas se baigner après manger, ne pas porter de blanc après l'action de grâce, les souliers doivent coordonner avec la ceinture, tout se repasse (même les jeans), pourquoi tu étudies, ton mari a une bonne job après tout?

Bref ... depuis, je suis en crise d'adolescence constante ... Je suis comme Miley ... I cannot be tamed ! hahahha!

mardi 23 novembre 2010

Dans un téléphone près de chez vous ...

Chiffon: Tu es occupé ce soir?
Petit Ours Brun : Oui
Chiffon: Ok,  bye ...
Petit Ours Brun: Chiffon ... je te jure cette semaine je vais aller te voir.
Chiffon: Je m'ennuie!!!
Petit Ours Brun: Je sais ...
Chiffon: Argh ! Petit Ours Brun, c'est pas une réponse ça ... la seule réponse à ça c'est "Moi aussi" forces-toi un peu!
Petit Ours Brun: Moi aussi ...
Chiffon: Mouais ... c'est mieux ...

Espèce de grizzly!

Constat

En fait, si j'ai tant besoin des autres, c'est tout simplement parce qu'ils me rendent supportable à mes yeux.
Seule, je me trouve tout simplement insupportable.

24 jours

Ça fait 24 jours que je les ai pas vu.

J'en peux plus ...

lundi 22 novembre 2010

Test

Test

Filou, tout est ok?

Road to deception

Ahhh papa ...

La poutre qui affublent ton regard est si grande.

Tu ne vois rien. Tu es encore entrain de te faire embobiner ... et après tu te plaindras. Tu diras que rien ne fonctionne ...

Tu viendras te plaindre à moi.

Mais cette fois, je suis désolée, mais je ne serai pas là.

Imbéciles

On passe notre vie à courir après notre vie, sans se rendre compte qu'on l'a depuis le début.

samedi 20 novembre 2010

Pas pour vos yeux ...

J'ai hésité longtemps avant d'écrire ce message.
Chaque fois que je viens écrire ici en fait, j'hésite. J'hésite parce que je sais que certains lisent. Certains proches. Je ne veux surtout pas avoir l'air de la fille en manque d'attention. Ça fait tellement longtemps que je crie que j'ai mal que parfois j'ai l'impression que plusieurs ne pensent que je ne fais que continuellement crier au loup.

Je n'ai qu'un "point positif". Je suis lâche. Je suis peureuse. Je le suis au point où ma peur n'a pas encore eu de dessus sur ma rage. Les idées ne manquent pas; coma éthylique, médications, aspirines suivies d'un couteau, se jeter devant un train, se balancer par le cou dans le sous-sol. Par contre, j'ai toujours peur.

Je ne veux pas mourir. J'ai peur de la mort. Par contre, j'ai tellement envie de faire la peau à cette conne de fille qui a en dedans de moi. J'ai envie de voir disparaître cette conne qui aiment à en creuver, qui désespère pour des riens qui n'a jamais été capable de passer par dessus le fait que ses parents n'ont jamais réussi à dire les bons mots aux bons endroits et qui depuis, mendie de l'amour et de l'acceptation comme d'autres se prostituent. Aimes-moi et je ferai tout ce que tu voudras. Aimes-moi et je vais virer le monde à l'envers juste pour que tu me regardes avec d'autres yeux que ceux de l'indifférence ou ceux du jugement.

Ce soir, après été malade comme un chien deux fois. Je me suis retapée en boucle le film du voyage. Je me suis vu comprendre, je me suis vue apprendre cette merde d'informations que je redoutais depuis 10 ans. C'est génétique.

Je me vois surtout recevoir la nouvelle comme une baffe. Puis, je vois mon père, qui lui nit, comme toujours. Le monopole de la douleur à toujours été attribué à ma mère. Personne n'est plus ou n'est autant malade qu'elle. Je ne peux tout simplement être malade.

Puis je me demande rapidement si je veux le test. Puis je me dis rapidement que ça coute 3000 balles. Je n'ai pas les moyens.

Fin du film.

On revient à ce soir, on revient à ma douleur, on revient dans le bain où j'essaie de la calmer.

Puis je me dis, qu'est-ce que tu aurais fait si?

Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais été mon père, ma mère ... mon mari.

Et bien j'aurais remué ciel et terre. J'aurais tout fait pour je passe le test. Pour m'assurer, pour me rassurer. Comme je fais toujours. Je remue toujours ciel et terre, pour tout le monde. Pour qu'on m'aime un peu ...

Si peu.

Mon père n'a rien fait. Avait-il la possibilité de le faire. Oui.
Il ne l'a pas fait.

Comme une conne, comme toujours, je dis à qui veut bien l'entendre que je ne voulais pas du test, pas nécessaire, pas besoin.

C'est beau de me voir me convaincre moi-même. Je fais souvent ça.

Ça fait mal? Non.

Oui, ça fait mal, ça fait tellement que j'ai juste le gout de creuver.

En fait non, je n'ai pas envie de creuver. Je veux juste tuer Chiffon. Je veux juste tuer la guénille. Je veux être du marbre. Je veux être froide, sans coeur, je veux me foutre de tout le monde. Je veux surtout arrêter de mendier l'amour de mes parents que je n'ai pas reçu à travers tout le monde.

Le film repart, je me vois ado, faisant des strip-teases dans les party, pour les beaux yeux de mon ex qui aimait donc ensuite me trimballer comme un trophée. Jouer les filles faciles, ça attire la foule, ça attire l'attention, ça attire les hommes.

Je suis pathétique.

Je ne veux pas mourir. Je veux seulement plus souffrir. Je ne veux pas croire que la solution soit dans un pilule, dans du lithium ou dans une autre drogue à la con.

Si ce n'était que cela. Si je ne portais que ma propre douleur. Non, je me paie aussi le loisir de trimballer celle des autres, prise au hasard des rencontres.

Je me trouve sale, moche, nulle.

Si vous saviez le nombre de films qui jouent dans ma tête en ce moment.

Tous des drames.

Pensez ce que vous voulez.

jeudi 18 novembre 2010

Révolte ...

J'ai honte de ce temps-ci. Principalement parce que je ne suis pas capable de passer outre, parce que je suis incapable de ne pas voir les choses d'un point de vue égoïste.

J'allais bien avant ce fichu voyage en Bulgarie. J'avais moins de douleur, je faisais des trucs dans la maison. Je pouvais manger sans être malade. J'avais plus cette douleur atroce que j'ai habituellement toujours dans les cuisses, comme si on avait étiré mes muscles au maximum, les avaient fait sécher, puis les avaient remis en place pour continuellement les humecter d'une légère couche d'acide. Je n'avais plus ces deux balles de tennis dans le ventre, de chaque côté, irradiant une constante chaleur qui n'a rien à voir avec le réconfort. Je n'avais pas cette nausée continuelle que j'avais avec le temps appris à oublier. J'avais plus non plus la sensation dans les épaules qu'une personne avait tenté de m'arracher les bras. Je n'avais cette sensation de ne plus avoir rien qui tient mes hanches et mon bassin. La sensation, qui arrive soudainement, comme si on tentait de me broyer les os. Les aiguilles virtuelles qui tentent de vous percer la chair. Le froid qui s'installe partout ... J'avais réussi à remonter un peu ... Bref, j'allais presque bien.

Depuis une semaine, c'est terrible, c'est présent, ça ne part plus.

J'aime l'ironie de la situation, je passe mes journées à guider des gens vers une certaine guérison, apaisant leurs craintes d'aller se faire opérer en Bulgarie alors que moi, dans mon coin, je souffre, et pas juste un peu.

Ceux qui savent y vont de leurs conseils. As-tu pris des vitamines? As-tu dormi? As-tu essayé de manger ceci au lieu de cela?

Foutaises. Je vis avec ça depuis que j'ai des souvenirs. Pensez-vous que je n'ai pas essayé? Pensez-vous que je n'ai pas tout essayé?

Dormir plus, bien sûr, avez-vous déjà essayé de dormir quand vous avez mal partout?
Des vitamines, mais bien sûr, à la vitesse où je les digère, c'est clair que ça fonctionne un max.
Oui, je mange du carton tous les jours si ça peut vous rassurer ... (eum celle-là c'était juste pour voir si vous suiviez)

J'enrage, je retiens mes larmes. Je ferme ma gueule ... partout, sauf ici.

L'épée de Damoclès

C'est exactement comment je me sens.
Je me sens avec cette épée au dessus de ma tête. Je me sens prise dans toutes les issues.

L'attente est interminable. J'ai beau me dire que dans tous les cas, le bonheur des principaux intéressés importe plus que ce que je pourrais ressentir. J'ai quand même cette crainte constante. Je déteste avoir tant besoin d'eux. Ça me rend vulnérable. Un genre de drogue, de couteau à double tranchant. On a besoin de ça, mais on peut facilement le perdre.

Un genre d'équilibre trop fragile.

Je dois attendre jusqu'au 3 décembre dans un cas et jusqu'à une date indéterminée dans l'autre. D'ici là, je n'ai pas de repos.

Je ne veux pas que vous partiez.
Je suis égoïste n'est-ce pas?
Je m'excuse.

mercredi 17 novembre 2010

Ne changeras-tu donc jamais?

Ahhh maman ...

Si tu savais le nombre de lettres que je t'ai écrite dans ma tête sans jamais te les données, sans jamais te les rédigées.

Si tu savais le nombre de fois que tu m'exaspères, le nombre de fois que tu me fais honte.

Ce soir encore, tu t'es donnée.

Tu as eu une chance, une chance inouie, la chance d'avoir une deuxième chance à la loterie de la vie. La chance de pouvoir y avoir accès. Cette chance-là maman, sans fausse modestie, je te l'ai donné en bonne partie.

Ce chance-là maman, tu n'en voulais pas au début, tu la dénigrais, la rejetais du revers de la main.
Un jour, tu l'as prise.

Depuis ton retour, avec un corps presque remis à neuf, tu te pavanes et tu fais la battante, tu fais celle qui a foncé.

Tu te permets même de donner des conseils aux autres. Tu te permets de les regarder hautement quand ils avouent leur peur.

Qu'ils se décident! Que tu dis, exaspérée. Tu me les envoies à la pelle, l'un derrière l'autre, fébrile, apeuré. Une fois que je leur ai donné espoir, que je les ai rassuré. Tu me reparles d'eux, souvent avec mépris.

Pourquoi donc maman? Qu'est-ce que cela t'apporte-t-il de plus?

On t'a débouché les veines maman, tristement, ils n'ont pas su toucher et débloquer celle qui te bouche le coeur depuis tellement longtemps.

J'ai peur ...

Depuis que j'ai appris la nouvelle, je ne pense qu'à une chose. J'ai peur. J'ai peur que tu ne reviennes jamais. J'ai peur que tu restes parmi les tiens.

Je sais, c'est égoïste, je sais que sûrement beaucoup de gens ont besoin de toi en ce moment. Et sûrement énormément auront besoin après. Je sais que tu as un sens du devoir et du sacrifice très aigu. J'ai peur que tu ne reviennes pas.

Je ne supporterais un autre départ. Je vous sens tous très loin et je trouve ça terriblement difficile. Je ne contrôle pas comment je me sens quand vous êtes loin.

J'ai peur ...

mardi 16 novembre 2010

Remettre de l'ordre dans sa tête - Take 2

Le voyage est terminé.

Ma mère va mieux. L'opération aurait donc réussi.

J'ai l'impression d'être dans un rêve. Je suis tellement habituée à ce que ma vie soit un drame continuel qu'il me semble que c'est impossible que l'histoire ait une fin heureuse.

Je redoute le bonheur, je le redoute parce qu'il est trop souvent éphémère. Parce qu'il est souvent suivi d'une nouvelle crise.

J'ai lu quelque part que certain type de gens ne savent pas comment être heureux. Je serais portée à dire que je suis de ceux-là. Je n'ai pas appris le bonheur. On ne me l'a jamais vraiment montré.

Je n'arrive pas à croire que je pourrai vivre ma vie sans avoir peur de demain, sans craindre la prochaine poussée.

Je me méfie.

Par contre, et comme je l'avais dit, j'ai l'impression que le citron est vide. Que je n'ai plus une goutte. Je suis usée.

J'ai l'impression que mon cerveau est consigné dans un épais brouillard. Je ne parle pas de ma santé physique, ce serait d'autant plus décourageant.

Remettre de l'ordre dans sa tête

Je ne sais pas par quel bout commencé. Il me semble que j'en ai tellement à digérer tout à coup.

Il a quelque chose de bien dans le fait que je sais que tu liras jamais ceci Petit ours brun, je n'aurai jamais de remords.

Quand je t'ai écrit cette semaine, je t'ai écrit au radar. Je t'ai écrit ce qui j'écris normalement à Bearling. Je ne l'ai pas fait parce que je sais que Bearling est occupé de ce temps-là.

Ce que je t'ai confié était terrible. Je t'ai confié une détresse, une détresse que je vivais par rapport à ma mère, un détresse dont j'ai honte aujourd'hui.

Je sais que tu te dis sûrement que je ne savais pas qu'alors que je te racontais que ma mère ne revenait pas, que mon père voulait la quitter, et que je voulais mourir, je ne "pouvais pas me douter" que ton père se battait alors pour sa propre vie et que deux jours plus tard ce serait fini.

Je sais aussi que lorsque tu as décidé de m'épargner, une fois de plus, en me cachant la vérité jusqu'à mon retour, tu l'as fait par pur altruisme et amour pour moi.

Tu as tellement une belle âme petit ours brun. Tu es tellement fort.

Par contre, ce qui me met hors de moi, c'est le fait que ... j'aurais pu voir venir. En fait ... j'ai vu venir.

Un peu avant l'action de grâces, j'ai rêvé que tu partais rapidement vers ton coin de pays car une "figure paternelle" n'était plus. Je n'avais pas vu avec conviction qui c'était. Je me rappelle que j'étais vraiment en détresse dans mon rêve car je ne pouvais pas être auprès de toi pour te soutenir.

Quand tu m'as dit que tu n'allais pas chez toi à l'action de grâces, tu te rappelles comment j'ai "over reacté" comment j'ai tenté de te convaincre d'y aller. Que ta mère serait heureuse etc etc.

Ce à quoi tu avais répondu en riant bien sûr: "Rha... mêles-toi de tes affaires poupée de chiffon"

Ça sert à quoi de voir arriver si l'on ne se croit pas soi-même? Et j'aurais pu te dire quoi de toute façon?

Je suis navrée petit ours  brun. Je suis navrée de ne pas pouvoir être auprès de toi. Tu mériterais que je puisse le faire. Juste en l'honneur de tout ce que tu as fait et que tu fais toujours pour moi. En l'honneur du fait que tu m'as sauvé la vie deux fois. En l'honneur de ce que je dois à toi et à ton oncle qui vient aussi de perdre un frère.

J'ai l'impression de manquer à une dette d'honneur. Je sais que tu n'as pas besoin de moi. Tu es fort. Tu m'as dit que l'on se verrait quand tu reviendrais. J'avais l'impression que tu tentais plus de me rassurer qu'autre chose.

Voila une chose de régler.

Je vais écrire un courriel pour régler le reste à qui de droit ...

dimanche 14 novembre 2010

Tu me manques ...

Tu ça peut être toi, ça peut être un autre ... mais si le chapeau te fait ...

Prévisible ...

Je pars dans quelques heures, de retour au Québec.
Je me sens exactement comme j'aurais cru me sentir, vide, faible, fragile, perdue.

Je savais qu'il n'aurait aucune cure possible pour ce que je vis moi.

Je me sens morte.
Je suis presque morte.

lundi 8 novembre 2010

Solitude profonde

Je ne pense pas m'être un jour dans ma vie sentie aussi seule que maintenant.

Maman est opérée, je suis en Bulgarie et je suis seule dans ma chambre d'hôtel sans mari, sans personne,
Mari a décidé de passer la nuit à l'hopital avec maman.

J'ai l'impression que ma vie ne m'a toujours pas été rendue, qu'elle ne le sera jamais.

J'ai peur, j'ai mal et je suis tellement en détresse en ce moment.

lundi 1 novembre 2010

Le mondial de l'imbécilité

Présentement, j'ai les doigts en feu tellement j'ai des choses à vous raconter. Au lieu de faire un envoi pour chaque histoire tout aussi insipide, je vais faire un gros condensé.

Tiré par les cheveux

Depuis que j'ai 15 ans, je me teint les cheveux. Ce fut d'abord passablement soft, un genre de brun roux, puis je suis passée à auburn, puis roux, puis n'étant jamais satisfaite, je me suis lancée dans les roux écarlates, les oranges pour finir que à partir de 21 ans, j'y suis allée de toutes les couleurs sauf le vert. Mes parents ont toujours eu un genre d'aversion très avouée pour ma chevelure. Dans leurs têtes, je faisais ça pour provoquer (c'est clair, on le fait tous, même à mon âge?!!). Mais bon, comme toute bonne chose, l'abus peut avoir des conséquences, si bien que je dois donner un bon break à mes cheveux d'au moins 6 mois avant de me lancer dans les folies rosées ou violette. Bref, je suis de retour à ma couleur naturelle, soit noir ennuyeux. Quand je suis revenue de la coiffeuse, arborant ma tignasse de jais, qu'est-ce qu'elle m'a dit ma mère?

- Je sais pas, on dirait que c'est pas toi.

*soupir*

De tes gosses, je m'en fous ... et de tes enfants aussi!

J'ai fait une horrible bêtise il y a quelques années. J'ai renoué avec mes cousines. Ça m'a pris quelques temps, et ce, particulièrement parce qu'à l'époque j'étais toujours enfermée dans mon ancienne vie de petite femme d'affaires "parfaite", avant de me rendre compte que mes cousines étaient tellement beiges.

Donc, 31 octobre, fête des dentistes, de l'Halloween, Mari et moi avions décidé de ne pas décorer la maison pour les, et je le cite ici, petits morveux ingrats qui en ont rien à foutre de nous et qui veulent juste se bourrer la face sur notre bras, et de passer la journée en amoureux à préparer les bagages pour notre départ. En soirée, nous avions prévu de se faire une bonne bouffe et de regarder ensemble la 4e saison de Weeds (trop bonne série soit dit en passant.) Alors que j'allais prendre mon assiette, le téléphone sonna.

Mari: 819-555-5555 ... c'est quoi ce numéro-là?
Moi: Eumm, je sais pas ... Je réponds?
Mari: Bah oui ...
Cousine: Saaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllluuutt. (ton de madame qui m'énerve tellement)
Moi: Allo... (ton de trentenaire sans enfants)
Cousine: Je voulais juste voir si tu étais chez vous.
Moi: Mission accomplie.
Cousine: Bien je voulais venir te montrer les petits.
Moi: ummmm ok ... es-tu au début de ta "run"?
Cousine: Oui pis non (sur un ton de "t'as pas le choix de me dire oui")
Moi: C'est parce que je viens de me servir à souper.
Cousine: Ça va prendre 5 minutes pis je voulais te souhaiter bon voyage en même temps.
Moi: Je te préviens que je n'ai aucun bonbon heh? (sur un ton de comprends-donc que je ne veux rien savoir)
Cousine: Bien je suis juste en avant de chez vous.

Étirement vers la fenêtre du salon.

Moi: Ok. (lire : Bitch!)

Je n'ai pas d'enfants. Pourquoi? Plein de raisons. Je ne pense pas être une bonne mère. Parce que j'ai fait 4 fausses couches. Je n'ai pas une bonne santé. Mari ne semble pas être trop prêt. Parce que j'ai été refusé à l'adoption. Parce que c'est pas de vos affaires calisse ... de quoi dans le genre.

Suis-je correcte avec le fait que j'en ai pas? Des fois oui, des fois non, mais pas du tout quand on vient me frotter le nez dans le fait. On dirait que les gens, en fait, mes cousines, se sentent obliger de venir me montrer leurs enfants à chaque bornes. Je me sens comme la cousine ou la tante obscure que l'on va voir "pour lui faire plaisir" Ça me purge!

Rat mort ... je veux dire Remords

La famille de ma mère n'est pas particulièrement unie. En fait, ma famille étendue au grand complet ne se voisine pas tellement.

Nous partons le 5 novembre. Soudainement, en fait depuis le 28 octobre et surtout depuis que j'ai envoyé un courriel rappelant notre départ, un vent de visite souffle chez mes parents. Tous à chacun veut dont voir ma mère avant l'opération.

Mais la plus cocasse, ça reste encore ma cousine N. vous savez celle dont je vous ai déjà parlé. Ce matin, je reçois un courriel.










 De: CousineN@coldmail.com
À : Chiffon@quelpart.ca


Salut, ma mère et moi on aimerait aller voir ta mère avant qu'elle ne part, pis on voudrait que tu viennes avec nous. Écris-moi tes disponibilités.


What the? Quossé, vous êtes pas assez grandes pour y aller toute seule? Et attention, mise en situation ici, la mère de CousineN est la première femme de mon oncle qui est divorcé d'elle depuis 1992. Est-ce qu'on s'en contre balance de la dame?


Prenons quelques minutes pour y réfléchir ...


...
...
...


Oui! Totalement!

Est-ce que ça se peut aussi que j'ai juste comme pas le temps de faire ça? Mais, je peux y répondre quoi au juste?

 De: Chiffon@quelpart.ca
À : CousineN@coldmail.com

Disons que je suis pas mal occupée, faque c'est ce soir ou demain après je ne peux vraiment pas.

C'est mon nouveau truc ça, le court laps de temps, généralement ça met les gens dans la merde donc ils oublient l'idée.
 De: CousineN@coldmail.com
À : Chiffon@quelpart.ca


Cool! Appelles-moi pour savoir à quelle heure on y va demain soir.


"/%"$%/?

Non seulement elle veut que je l'accompagne mais en plus madame ne prend pas le temps de m'appeler elle-même, elle demande à ce que je le fasse.

 De: Chiffon@quelpart.ca
À : CousineN@coldmail.com

Appelles-moi toi, je suis comme au bureau pis j'ai comme pas trop le temps.

Oui parce que j'ai donné quelque fois, tu appelles pis là elle est entrain de changer je ne sais trop quelle couche ou autre chose alors je dois me taper 3-4 téléphones avant qu'elle ne puisse prendre la ligne. Non merci!


Moi: Entreprise où je travaille, bonjour
Cousine: Wow la belle voix
Moi: Merci ...
Cousine: 6h30 ça te va?
Moi: Mouais, sauf que tu dois venir me chercher car je n'ai plus de char, tu te rappelles?
Cousine: Ahh oui c'est vrai ...
Moi: ...
Cousine: Bien je devrais m'arranger, parce que bon on veut vraiment que tu sois là parce qu'on est un peu gênée d'y aller.
Moi: Bien là? Gênée pourquoi?
Cousine: Bien ... tsé ça fait longtemps ... pis tout ...


JUSTEMENT! Ça fait longtemps pis ma mère s'en calisse de vous voir. Ma mère est alitée et s'emmerde ferme presque 24h00 par jour depuis 5 ans, est-ce que des gens sont venus la visiter? NON! Mais là pour se donner bonne conscience ça se rue chez elle. Non mais au secours!


La présomption d'intelligence

Le bras droit de mon père est dans la fin trentaine et doit être aussi grand que moi (normalement je m'en foutrais mais dans son cas, c'est une information important). Monsieur ne supporte pas d'être petit (1m65) donc il se sent donc obliger de me prouver et de prouver au monde entier à quel point il est donc intelligent. De ce fait, il aime donc me montrer sur un ton smooth mais booster aux reproches la moindre petite erreur que je pourrais faire.


Cet après-midi au bureau c'était un peu la cohue. Je voulais terminer ma comptabilité du mois le plus tôt possible parce que, j'ai pas juste cela à faire et j'étais passablement occupée.


Un client se présente venant chercher les documents que nous avons préparé pour lui.


Je vais dans l'atelier et vais chercher les dits documents qui sont à l'endroit où ils sont normalement et je lui les donne.


Le client prend le tube de document et repart sans un mot.


Quelques minutes plus tard, le bras droit arrive en panique.


Bras: -Est-ce que c'est client qui vient de passer?
Moi: - Oui?
B:- Fuck, j'avais d'autres documents à lui donner.
M:- Désolée, moi je suis arrivée dans l'atelier, personne n'était là (il était parti cloper) alors j'ai pris ce que j'ai vu.
B:- Dans ce temps-là vient me voir!
M:- Veux-tu que je le rappelle?
B:- Non, laisse je vais lui envoyer un courriel.


Je suis quelqu'un qui présume bien des choses, entre autre, l'intelligence. Il me semble avoir été le client, je devais savoir que je devais ramasser 2 et non pas 1 tube de document. De plus, si j'étais bras droit, j'aurais compris depuis longtemps que je n'appelle pas un client pour qu'il ramasse ses documents avant de m'être assurée qu'ils soient prêts et emballés et d'être disponible pour le recevoir. Aussi, je n'aurais jamais pris une pause sachant qu'un client s'en venait ...

Air Conada

Vendredi dernier j'ai reçu un courriel d'Air Canada Conada pour me parler des divers trucs dont je pouvais bénéficier lors de mon prochain vol. Parmi eux, le salon Feuille d'Érable (remarquez la sur-utilisation du feuillus ici). C'est un salon où l'on peut gentilement et calmement attendre son vol vu qu'ils nous demande d'arriver pour prendre notre vol un peu d'avance, soit, 3 jours avant notre naissance. Bref, j'étais très intéressée par le dit salon et mes parents aussi. Ça aurait fait une belle place pour entendre ma mère se plaindre de tous les mots loin des regards et surtout des oreilles.

Bref, ce matin, armée de mon peu de patience et de mon restant de courage, et surtout après que j'ai passé 15 minutes à tenter de réserver l'"/%/$?/%?%/? de salon, j'ai pris le téléphone et j'ai composé la super ligne 888 ...

35 minutes plus tard (oui oui 35) je parle à Johanne, la gentille préposé.

Moi: Oui, je voudrais réserver le salon feuille d'érable
Johanne: Madame, cela se fait seulement qu'en ligne.
M: C'est justement pour cela que je vous appelle, je ne suis pas capable de le faire.
J: Est-ce que vos billets sont déjà réservés?
M: Oui
J: Ahh madame ça faut le faire pendant la réservation.
M: Bien là, j'ai appelé pour réserver mes billets.
J: Oui, mais une fois que c'est fait on ne peut plus le réserver.
M: Ok, et comment j'aurais fait pour savoir que ça existait si on me l'a jamais proposé.
J: Eumm je sais ... mais c'est comme cela madame je suis désolée.
M: Ok ... et pourquoi donc vous envoyer des courriels nous offrant le service si on ne peut pas le faire?
J: C'est effectivement une bonne question, je vais aller me renseigner.

ET LA LIGNE SE COUPE!!!!!!!
ELLE M'A FLUSHÉ !!!

Je suis de quelle couleur vous pensez? Rouge, violet? Khaki?????

Je repogne le téléphone pour me retaper 10 minutes de "votre appel est important pour vous" quand la deuxième ligne sonna.

- Est-ce que je peux parler à -Nom et Prénom de ma mère-?
- C'est pas elle, mais c'est moi qui vous a appelé.
- Je m'excuse pour la ligne
- Ouais.
- Finalement, on ne peut pas vous offrir le service parce que vous avez une correspondance avec Lufthanza
- Ok ... Et ça change quoi?
- Honnêtement je le sais pas pis je trouve ça bien ordinaire, j'en ai parlé à mon supérieur. Je lui ai dit que c'était niaiseux d'offrir des services qu'on ne peut pas donner.
- J'approuve.
- Bon voyage ...

Sibole que le monde est tarte!
 

dimanche 31 octobre 2010

La curiosité et le mystère ...

J'adore les statistiques de Blogger. C'est toujours drôle de voir d'où les gens proviennent. De voir que des anonymes viennent ici de par le monde. Ils ne sont pas nombreux, mais tout de même.

Je me demande ce qu'ils viennent y voir, ce qu'ils viennent y chercher. J'avoue écrire ce blog plus pour moi qu'autre chose, je ne pense pas qu'il soit bien intéressant.

En tout cas, vous, les gens de passages, n'hésitez pas à me laisser un petit mot. Ça me ferait bien plaisir.

samedi 30 octobre 2010

Je pleure des flocons.

Si ce voyage pourra me démontrer une chose en particulier, c'est bien à quel point j'aime Bearling et Petit Ours Brun.

Ils sont venus passer la journée et une bonne partie de la journée et ils m'ont enduré avec mes histoires d'avion qui font peur (en fait ... c'est moi qui a peur de l'avion). Petit Ours Brun m'a dit 1938493284 fois que ça irait bien. Le pauvre, il semble à court de façon de me rassurer.

Bearling est arrivé déguiser en ours polaire! C'était un énorme costume de toutou. J'ai pu me coller sur lui et entendre que la tornade au fond de moi passe.

Qui peut se vanter, après avoir confier ses peurs à son nounours, que celui-ci vous fasse un câlin?

Dans la journée, il s'est mis à neiger. La première neige de l'année. Je trouvais que, même si, je déteste la neige, que ça cadrait tellement avec mon humeur. Je suis tellement triste que mes larmes sont grosses comme des flocons.

Je vous aime les gars. Je vous aime tellement!
Merci d'être toujours là pour moi.

P.S. Et Bearling, merci de référer ce site comme étant un "courriel". Bonne astuce! :-P

jeudi 28 octobre 2010

La preuve que dans la vie, faut juste un nom ...

Je vous invite à aller voir ceci. (avertissement : C'est vraiment de la m...)

http://www.youtube.com/watch?v=-nHGGAmJCYI&feature=player_embedded

Pour ceux qui l'aurait pas reconnu, l'ébouriffée, c'est Jada Pinkett Smith, la femme de Will Smith et la mère des deux supposés futurs petits prodigues hollywoodiens Jaden, qui a déjà joué au cinéma entre autre dans Karaté Kid version 2010 (je ne l'ai pas vu, je ne peux donc pas me prononcer) et de la pas du tout prétentieuse,Willow

Je suis la carrière de Will Smith depuis le temps de Fresh Prince of Bel-Air. Depuis toujours je l'adore. Il est drôle, il a un certain et quand il se commet à la chanson, ce n'est pas si terrible.

Jusque là, tout va bien. Jada, pas de commentaires sinon que la dame à l'air de penser qu'acter c'est sourire le plus grand possible.

Là où le poil commence à me redresser sur les bras c'est quand je vois que Madame Smith passe à Jay Leno et à David Letterman avec un groupe de garage miteux. Come on! Même quand j'étais la frontwoman du band le plus poche que j'ai eu, je sonnais mieux que ça! C'est quoi cette merde? Il les a payé combien Will pour que sa femme soit enfin de bonne humeur et qu'elle passe en primetime avec son groupe d'évadés de prison?

Facile passé à tous les shows de fin de soirée quand on s'appelle Madame Smith. Plus facile semble-t-il d'avoir un contrat de disque quand on est aussi "la fille de".

Willow a sorti récemment le single Whip my hair. Bon, avouons-le la dernière phrase que j'ai entendu un ver d'oreille de la sorte, c'est quand Kris Kross on sortit Jump. Le clip ... au secours! La petite a 9 ans! 9 ans! Elle danse comme Beyoncé, elle chante comme Rhianna mais elle a 9 ans! Elle est où la pogne? Whip tes cheveux tant que tu veux ma belle ... je pense pareil que ta place est dans ta salle de jeux à te demander qu'est-ce que tu vas mettre à Barbie.

Ai-je oublié de dire que tout le monde ont crié au génie quand miss a sorti son simple?

Suffit d'un nom, dans le cas présent : Smith !

The Yes Girl

J'ai longtemps été, en fait, je le suis encore passablement, la fille qui dit oui. Suffit de demander et je suis fidèle au poste, mieux qu'une scout.

Mes "clients" préférés: mes parents.

"Chiffon, maman doit aller à un rendez-vous, tu peux y aller avec elle?"

Oui

"Chiffon, maman vient d'avoir un accident, elle est à l'hôpital, tu peux la veiller je suis trop fatigué"

Oui

"Chiffon, maman passe la semaine à l'hôpital et ils demandent le support familial, tu peux être là dès 8h00 chaque matin?"

Oui

"Chiffon, maman sort de l'hôpital, elle doit avoir des soins, on peut habiter chez toi (pendant 3 mois)?"

Oui

"Chiffon, j'ai décidé de me faire opérer dans un pays étranger, tu peux t'occuper de tous les détails"

Oui

Je vous épargne bien sûr tous les détails reliés aux divers trucs que je fais pour eux et les impacts sur ma vie, ma santé, ma vie sociale, mon travail du temps (le nombre de cours que j'ai annulé pour eux ne se compte plus), ma vie de couple ... Mes parents demandent et quand ils ne reçoivent pas, ils passent au ton où la demande devient pratiquement un ordre.

Essayer de leur dire non? Presque impossible.

Se rendent-ils compte de ce que je fais pour eux?

Non.

Pourquoi?

Bien c'est normal, après tout, ils sont de bons parents qui m'ont donné gîte, nourriture, jouets(trop) durant toute mon enfance.

En fait, c'est ce qu'eux disent.

J'ai toujours aimé donner. J'ai toujours aimé partager. J'aime prendre soin. Par contre à un certain moment, on devient user, la vie devient pour une raison ou une autre difficile et on n'est plus capable de donner autant sans compter et ce, sans jamais vraiment recevoir.

En fait, mes parents ont arrêté de donner il y a environ un an. Je dis un an parce qu'avant cela, il n'y avait que ma mère qui était une espère d'égocentrique continuellement centrée sur son petit nombril. Mon père pataugeait et aimait m'avoir "de son côté". C'était "moins pire".

Depuis un an, ça ressemble un peu à cela.

"Papa, j'aurais besoin de ta voiture exceptionnellement ce soir, tu en as besoin"

Eh bien eh ... je sais pas ... je ... eh ... on peut en reparler plus tard tu veux?

"Papa, je suis un peu à court cette semaine, ça te dérange si j'avance ma paie d'une journée?"

Eh bien là ... bien ... pourquoi tu veux faire ça?

Pour être franche, ce sont les deux affaires que je lui ai demandé depuis 1 an.

Les autres choses ne m'impliquaient pas directement ou était pour le bénéfice d'une autre personne.

Bien sûr, je passe aussi par-dessus les choses que je fais sans que ce me soit demandé. La bouffe que j'ai fait peur eux récemment parce que si j'écoutais maman, papa était sur le bord de la crise cardiaque et que tout le long que je l'ai fait ma mère me disait quoi faire, quoi mettre, quel épice ajouter comme si je n'avais jamais fait de nourriture de ma vie.

Je passe sur le fait que j'ai fait seul avec mari toutes les conserves de l'année (avec l'aide de Bearling et de Petit Ours Brun par endroit) et que je lui demandais juste de bien vouloir venir les chercher, ce qui déjà avait l'air de représenter un effort titanesque ...


Ma psy me dit qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Par contre, ce qui me rassure c'est qu'elle pense qu'il y a effectivement de l'abus. Parce que, eh oui, malgré tout cela, je continue de penser que je suis coupable et que je ne devrais pas râler contre mes parents. Après tout, ils m'ont tout donné. Je ne sais juste pas combien de temps je devrai leur en être redevable ...

mercredi 27 octobre 2010

Plonger?

Depuis deux semaines une question plane dans mon esprit.

Devrais-je replonger?

La plupart doivent se dire, bien sûr, mais dans quelle piscine?

Dans la piscine du travail et de l'entrepreneuriat.

J'y ai déjà gouté, ce fut un désastre digne de Katrina.

Il y a deux semaines j'ai lancé la bombe que je voulais repartir certains aspects de mon ancienne agence, chez les ours ça avait été très mal accueilli, en particulier chez les Grizzlis.

Puis, j'en ai parlé à mon psy, qui elle, trouve que je ne peux passer ma vie à plier du linge et à trier des factures grises pour mon père. Je dois vivre, m'épanouir, répendre de la couleur à tout vent.

Hier, j'ai eu une idée. Et si je me lançais dans les cours par internet? Je peux enseigner le français langue seconde (ok ok, je suis pas la déesse de l'orthographe, mais je sais comment enseigner une langue seconde à une personne ça c'est clair!) et l'anglais aussi. Après tout, l'anglais c'est la matière où je suis la meilleure.

J'en ai parlé à Grizzli-Mari et il semblait très correct avec l'idée.

Mais j'ai peur. Devrais-je replonger? Et si j'échouais encore?

C'est ce qui arrive quand on se plante, notre corps nous rappelle constamment que les cicatrices sont toujours là.

Mais bon, il parait que l'important quand l'on tombe, c'est de se relever.

Je plonge?

lundi 25 octobre 2010

Oh sweet Karma

La semaine dernière, Mari et moi avons renouvelé notre dossier d'assurance, par le fait même, nous avons augmenter/modifier certaines choses. Bien sûr qui dit augmentation dit test de santé.

En 2008, lorsque nous avions fait la démarche Mari et moi, l'infirmière qui était venu nous rencontrer l'avait fait dans les bureaux de mon ancienne agence. Elle avait posé quelques questions sur ce que nous faisions et s'était vite rendue compte que c'était en plein ce qu'elle cherchait pour sa fille.

Deux jours plus tard, sa fille était suivi par notre service.

Ce fut le début de beaucoup de problèmes. La mère était un genre de folle névrosée, la fille, une délinquante notoire. Bref, Elle m'a fait perdre énormément de temps. Personne ne voulait s'occuper de son cas. Bref, pas simple.

En juin quand je suis tombée malade, madame la folle a vu une occasion parfaite pour ne pas nous payer. Après tout quand la patronne n'est pas là, les clients dansent ...

Mari lui avait envoyé plusieurs lettres de recouvrement et la dame ne nous a jamais remis les 160$ qu'elle nous devait. Vous allez me dire que 160$ c'est peu, mais 160$ quand tu multiplies par le nombre de clients qui nous doivent de l'argent, ça finit par représenter un bon petit montant.

Hier, le téléphone sonna à la maison.

Je voyais que mari était plutôt évasif ...

(pour des raisons que vous comprendrez, je ne vais pas divulguer le nom de la voleuse)

- C'est qui? soufflais-je
- Infirmière. mima-t-il du bout des lèvres
- Demandes-lui son nom! Dis-je rapidement
- C'est quoi votre nom? ...X?
- X qui? demandais-je
- X qui reprit Mari

Bien sûr, elle ne voulut pas répondre.

Dans la vie professionnelle, il me semble, quand une personne me demande de m'identifier, et ce, particulièrement quand je n'ai rien à me reprocher, je m'identifie par le nom complet.

- Passes la moi, dis-je à Mari
- Regarde, je sais très bien qui tu es XYZ (comme dans j'ai dit son nom au complet). Lui sifflais-je avec rage.
- Je ne pense pas vous connaître.
- Bien regardes, moi je t'ai reconnu. As-tu l'intention de pointer ici avec un chèque?
- Pardon, je ne vois pas du tout de quoi vous parler.
- Bien je vais te rafraichir la mémoire. Ta fille a suivi des cours chez nous, tu n'as jamais payé.
- J'ai payé, j'ai donné le chèque à la dame, la propriétaire.
- Bien ça s'adonne que c'est moi et que j'ai jamais rien eu. Mon conjoint t'a envoyé 3 lettres pour que tu paies, tu n'as rien fait.
- Je ne vois pas de quoi vous parler.
- Regardes, je vais te faire ça bien bien facile. Tu te pointes avec un chèque ou tu nous envoie quelqu'un d'autre.
- Madame, je ne comprends pas de quoi vous parler.
- Bien oui ! C'est ça ...
- ...
- Ah pis même mieux que ça, je veux pas te voir la face ici, tu m'envoies quelqu'un d'autre!

Et petit téléphone fut raccroché!

Ahhh le karma ... Mari dit toujours, dans la vie, ou tu te fais justice toi-même et rapidement ou tu attends que la vie te l'offre sur un plateau.

Merci pour le plateau!

dimanche 24 octobre 2010

Le coeur dans la boue

Je n'arrive pas à expliquer pourquoi ni comment. Je sais pertinemment que ça n'a aucun sens, que j'exagère mais, j'ai l'impression qu'on m'a trainé le coeur de la  boue. À la minute où je suis remontée dans la voiture hier qui me ramenait à Drummond je me suis mise à pleurer.

Plus le temps avance, plus j'ai l'impression de retomber dans le vide. J'ai beau essayé plein de trucs, la visualisation, me projeter dans un autre monde, me dire que ça va bien aller. Je n'y arrive pas.

1. J'arrive pas à partir si loin du 2/3 de mes ours
2. J'arrive pas à me dire que je vais affronter tout cela sans eux.

En fait, je ne sais pas ce qui me pèse le plus dans l'histoire. Prendre l'avion ou le fait que je vais avoir peur, et que je vais sûrement "souffrir" et qui ne seront pas là.

Je suis contente de la relation que j'ai avec eux, par contre, j'ai souvent honte du fait que j'ai tellement tellement besoin d'eux à un point inimaginable. J'ai aussi honte de ma propre peur. Je leur ai verbalisé un peu, mais encore là, ils n'ont aucune idée de ce que ça me fait. Je n'ai jamais eu peur de la sorte, j'ai l'impression que je vais mourir.

J'ai un trou dans le coeur immense. J'ai juste une envie. Me cacher sous une couverture et ne plus jamais sortir de là.

J'ai peur les gars, vraiment vraiment peur.
 

vendredi 22 octobre 2010

Bravo Bearling!

Je suis full fière de toi !

Pourquoi?

Il y a un mois, j'avais eu un déclic. Pour la première fois de ma vie, je pensais à toi et je n'avais pas cette profonde haine qui m'envahissait, une haine qui bien sûr, ne t'était aucunement dédiée. C'était plutôt la haine de la situation. La haine d'une vie qui n'a souvent aucun sens. La haine qui était en fait un désespoir.

Réalisant cela, j'avais pris ton avis de décès qui depuis lors était accroché à mon frigo, me rappelant tous les jours la triste réalité; tu n'es pas en voyage d'affaires, tu n'es pas pas ailleurs, tu ne m'as pas abandonné. Tu es mort.

J'avais donc pris cet avis et l'avais solennellement déposé dans un coffre en bois dans ma chambre. Je n'avais pas eu la chance de te mettre en terre, pour une raison que je ne connais pas, ta blonde n'a jamais voulu nous dire où tu étais. Je me doute que tu lui avais demandé de le faire. Tu n'as jamais semblé comprendre pourquoi je visitais les morts... Tu le comprends sans doute maintenant.

Cette semaine, j'ai trouvé, parmi les boîtes emmêlées de mon ancienne vie, des photos du mariage de Bearling. J'y ai aussi trouvé une photo de toi et moi. La seule et unique preuve de la grande complicité que j'ai toujours eu avec toi. La photo est mal cadrée, j'y ai le teint blafard, mais dans nos yeux on a l'étincelle.

Quand je l'ai trouvé, j'ai éclaté en sanglot. Tu as eu beau me faire un tas de cadeaux avant de partir. Tu as eu beau t'assurer que je ne serais plus jamais seule, tu me manques. On ne peut pas remplacer une personne, ça ne se fait pas. Le cimetière est rempli d'irremplaçable. Mon cul oui ...

Ce matin, en faisant du ménage, mon regard s'est jeté sur la photo. En 2 secondes, j'ai pensé que tu étais en voyage d'affaires, mon subconscient s'est demandé, par réflex sans doute, si tu m'avais, comme les autres, abandonné. On a eu rapidement une réponse. Non, tu es mort.

La haine est revenue.

Ne peut-on jamais en guérir?

En ce matin du 22 octobre ...

Bearling, je pense full à toi!

Bears rule!

jeudi 21 octobre 2010

Kiséki?

Va sûrement être engagée dans la nouvelle troupe de chant classique de ma ville sans audition?



Moi! (lire: Mouah!)

mercredi 20 octobre 2010

Deux!

Au bureau de mon père, il y a deux gars dignes de mention en frais de beauté qui peuvent se pointer, vendeur sexy et agent d'assurance ...

Ils sont venus tous les deux dans la même journée!

Je suis comblée!

Ça t'apprendra ...

Lundi dernier c'était l'anniversaire de mon oncle. En me levant ce matin-là, et surtout parce que j'y avais pensé toute la semaine, je m'étais levée en me disant que je l'appellerais pour lui souhaiter bonne fête. Comme tous les matins, je m'étais levée et m'étais dirigée vers mon portable pour voir mes courriels quand je suis tombée sur celui-ci.

Chiffon, dis à ta mère que je n'irai pas faire le ménage ce matin, j'ai fait une crise d'angoisse cette nuit, je vais me recoucher.

Ni une ni deux, j'appelle maman pour lui dire de ne pas attendre oncle car il ne viendra pas. Aussi, je lui mentionne qu'il va se coucher et que pour ne pas le réveiller vaudrait surement mieux qu'on ne l'appelle pas aujourd'hui.

Puis n'écouta que mon envie de le faire rire malgré tout je lui réponds

Oncle, aujourd'hui, on va dire, qu'on est le 17.5 octobre pis que demain ce sera encore le 18, faque je vais te souhaiter bonne fête demain.

Je trouvais ça absurde de souhaiter de bonne réjouissance à une personne qui venait de se taper l'enfer, oui parce que pour moi, une crise d'angoisse, c'est l'enfer.

Qui est-ce qui s'est ramassé en 3 copies les remontrances de mon oncle parce que je ne l'ai pas appelé le jour pile de sa fête?

Ça m'apprendra à être gentille! 

Comment puis-je vous aider?

Il y a des jours comme cela où j'ai vraiment l'impression d'être une centrale de renseignements, d'être une agente de service après vente. D'être l' ombos ... non,  l'obous ... non, l'ombudsman, (voyons c'est quoi l'idée de mettre des mots suédois dans une langue déjà assez compliquée de même!) de toute une série de personnes.

Ce matin, 9h00, courriel de ma cousine N. "as-tu la liste des aliments irritants pour le Colon parce que là j'ai de la misère en c..."

Ma cousine vient de récemment découvrir qu'elle a le colon irritable et là, vraiment là, elle voit à quel point ça peut te scrapper une partie de vie.


Dois-je rappeler à la cour que j'ai cette fichue maladie  depuis 1979 et que tout le monde a toujours eu l'air de s'en foutre?

Bref, maintenant qu'elle vit cela, elle comprend toute l'ampleur, mais là, moi, sommité en matière de caca nerveux, je suis donc capable de lui donner toute l'info que j'ai là-dessus. Faux! Je suis capable. Mais elle ne peut pas en faire grand chose. Parce que chaque personne atteinte est différente, chaque personne vit cela différemment. Essayez donc de faire comprendre ça à une mère de trois enfants désespérée vous?

Résultats? J'ai passé 1h15 bien comptée à lui parler de nutrition, de gestion de stress, d'activité physique (de marche surtout, je peux pas lui parler de ce que je fais pas) . 

En fait tout allait presque bien, je savais que je perdais mon temps, je veux dire, je suis loin de Montignac, mais bon, je parle tout de même à la fille qui s'imagine que si tu prends du fromage bio pour faire ta poutine, elle devient nécessairement santé.  Bref, j'acceptais gaiement de perdre mon temps, de plus en plus précieux car mon voyage en Bulgarie approche à grand pas. (j'y reviens dans un paragraphe ou deux). Bref, tout allait bien jusqu'à ce qu'elle lâche la phrase ... Oui mais moi j'ai trois enfants!

Ah bien oui, c'est certain, c'est sûr, c'est une vérité. Être malade avec trois enfants, ça rend ça plus gros, plus important, pire. Quelle conne je suis de ne pas avoir pensé à ça avant!
Je fus sauvée par la cloche vers 11h30 lorsque mère très chère appela sur la deuxième ligne en panique pour me demander si je pouvais donc imprimer les trucs d'Air Canada pour les bagages.

Dois-je rappeler à la cour que ça 8500 fois qu'on parle de bagages avec mes parents mais que ça rentre par une oreille pour sortir illico par l'autre?

Parce que là eh ho attention! Pour elle se voyage là sera donc compliqué. Pour elle ce sera pire.
Qu'est-ce que j'omets de dire, bien, j'omets de dire qu'elle vient juste de raccrocher, qu'il est 12h05, que je me cours pour faire mon dîner car je dois partir travailler ... que je dois manger dans le calme... ahhh non c'est vrai, moi je suis malade mais ça compte pas. Ça fait trop longtemps que je le suis, je m'en plains pas et surtout surtout je n'ai pas trois enfants!

Qu'est-ce que la Bulgarie vient faire là-dedans me direz-vous? Pour ceux qui ne me connaissent pas, ma mère a la Sclérose en Plaques et nous partons, mon père, ma mère, Mari et moi pour la Bulgarie le 5 novembre pour qu'elle se fasse opérer. Longue histoire super compliquée, que je n'ai pas envie en ce moment car ohhh oui ... tab... L'ost... de téléphone sonne! Encore. Ma mère encore!

- Chiffon, peux-tu m'acheter une crème de jour et une crème de nuit et un démaquillant?

Dois-je rappeler à la cour que j'ai pas de char!!!!



mardi 19 octobre 2010

Autopsie d'une missive

Depuis que j'ai 10 ans, je corresponds. Les trois premières années, j'ai fait ça local ou disons restreint. J'avais trois correspondantes, une à Gatineau, une à Sturgeon Falls et une en France. Puis, quand je me suis mise à parler un anglais plus acceptable, j'ai commencé à m'adonner de façon très très assidue à ce passe-temps. J'y ai rencontré des gens merveilleux. Tel que Andrea, ma correspondante de l'Allemagne avec qui je suis en contact depuis 18 ans maintenant. Bref, jusqu'à ce que j'ai 22 ans j'ai correspondu. J'ai pris une petite pause de 2 ans, j'ai recommencé vers 24 ans ... ça n'a pas fonctionné à cause de mon travail et l'an dernier, alors que je quittais mon emploi, j'ai repris.

Bref, en gros, j'ai disons le, pas mal d'expérience là-dedans. Mais honnêtement c'est la première fois que je reçois une missive aussi insultante et sans aucune diplomatie. Je vous fais donc l'autopsie du message qui avait d'abord été écrit en anglais, mais, je ne traduis pas, je pense que la majorité peuvent comprendre (après tout je n'ai pas de temps à perdre, je suis beaucoup trop stressée! LOL)

"Hello, yesterday, I received your letter. I don't really know how to phrase this, but... it was not what I had expected. (Ah bon, d'accord, parce que toi dans un message du genre "Bonjour, je m'appelle une telle et j'aimerais correspondre avec toi, tu réussis à te créer des attentes!)

First of all, I am very sorry about what happened to your mom and that you must be pretty stressed. 
( Bien oui, parce que correspondre, c'est parlé de sa vie, malheureusement ma vie, de ce temps-ci c'est pas le carnaval de Rio, toutes mes excuses!)

Still, there are some things I have to say: I do not like typed letters.
(Et moi, j'aime pas les gens qui jugent trop rapidement. Si je tape mes lettres c'est que j'ai du mal avec mes mains. Arthrite et autre trucs ...)

Again, I am sorry about you being stressed, but if you can't find the time to actually write a letter, then maybe you should rethink being a penpal. 
(Eum attends là? J'ai posté ta lettre samedi, tu l'as reçu hier ... On parle de 2 jours ...)

Or I should have asked you about that, or whatever. Your letter wasn't really long. 
( Oui ça c'est un autre problème que j'ai tu vois, je préfère écrire 3 pages intelligentes que 10 pages de niaiseries vides de sens.)

I didn't like that either. I mean, sending a letter to your place isn't exactly cheap, it costs a lot and I could have four penpals in Germany for the same amount of money for the marks.
(Ahh bien je suis désolée que tu sois fauchée... mais si c'est le cas, tu devrais peut-être renoncé à avoir des correspondantes, parce que tu verras que c'est pas donné comme passe-temps.)

I won't be in a penpalship, where I am the only one doing the work.
(Je t'ai écrit un message pour te demander, tu m'as répondu oui, je t'ai réécrit avec un courriel plus détaillé pour parler de moi un peu et ensuite je t'ai envoyé une lettre ... décidément oui, tu as tout fait ma pauvre!)

Been there, done that. Please don't be mad.
(C'est ce qu'on dit normalement aux gens quand on est entrain d'agir comme une conne et qu'on veut pas qu'ils nous en veulent)

I would have asked you about these things, but I just thought, you knew all this.
(Oui, je sais en effet qui a des connes sur cette planète qui se formalise de bien des choses...)

I don't have a problem waiting for your letter if it takes you weeks or even months to reply. But I don't like receiving this little of a message, that's just not okay. Now, considering _again_ that you sounded pretty stressed... in case this was an exception, you can tell me and there won't be a problem. But if this is the way you do things, then I am afraid, I won't reply
(Attends là? Tu veux quoi? Que je me mette à genoux? Excusez-moi grande dame d'Allemagne, je ne savais pas que si nous n'écrivions pas un ode à votre beauté en 8 copies dans chaque lettre, il ne vaut guère la peine de vous entretenir!)

. Again: Please don't take this the wrong way. 
(Voir quelques lignes plus haut)

Take care, Ninjette"
(Va chier, Chiffon)

Oui parce que Madame en plus, est tellement au-dessus de tout cela qu'elle n'utilise même pas son vrai prénom.

Bien sûr, et étant donné que je suis quelqu'un de civilisée, je n'ai pas répondu cela. Quoique ça m'a traversé l'esprit. Mais dans ce genre de truc, je me dis tout le temps que si on répond par la bouche de ses canons (Frontenac, je t'aime!) ça prouve juste à quel point on est offensé.

Je lui ai répondu. "Time is precious, I won't let you lose yours"

La correspondance c'est comme la vie. Rare sont les personnes avec qui dès la première lettre ça clique instantanément, faut laisser la chance au coureur. Et bon, dans les premières lettres, les informations sont réduites, on y va au compte-goutte, à petite dose, petit à petit. Si je t'avais balancé la purée au premier tour, tu serais morte ma pauvre tache!

Et encore, cette manie qu'ont certaine de vérifier la qualité par la quantité. Si je t'écris 3 pages, c'est que j'ai de quoi dire pour trois pages, je ne vais pas me mettre à inventer pour faire plaisir à madame! C'est quoi cette connerie!

Bref, un bel exemple de tolérance et d'acception.