mardi 30 novembre 2010

Quoi encore?

Cet après-midi à 14h00 je vais en urgence chez l'opto. Ils veulent examiner mon oeil droit qui semble ne plus vouloir coopérer.

J'ai très mal depuis vendredi. Depuis hier, je vois bizarrement à la base de mon oeil droit. C'est difficile d'expliquer.

Je vous dis pas combien ça me stresse. Je veux pas avoir de quoi de plus. J'en ai marre!

lundi 29 novembre 2010

S.V.P cliquez ici

http://www.tagtele.com/videos/voir/62463

C'est important. Les basses-terres du St-Laurent, c'est où le plus de gens habitent.
C'est l'où les terres sont les meilleurs pour cultiver.

Des gaz, ça se mangent pas. Des profits, non plus.

Je suis un parasite

La liste des choses qui me font angoisser s'allongent à vue d'oeil ...

Je sais pas pourquoi, mais la visite de petit ours brun hier, que j'attendais avec impatience, m'a fait plus de mal que de bien.

Il n'a pas fait exprès, mais disons que mon coeur a fait trois tours quand j'ai appris les choses suivantes:

- Ils étaient plusieurs à s'être rendus aux funérailles de son père.
- Ancienne amie est enceinte, ancienne collègue musicienne est enceinte ...
- Je constate de plus en plus que je ne serai jamais heureuse car j'ai cette putain de cellule qui ne veut pas produire autre chose que de l'angoisse.
- Physiquement, je vais de moins en moins bien.
- Dans la vie, on ne peut s'en remettre qu'à soi-même

Cela étant dit, j'ai encore des envies d'évasion et d'enrôlement chez les soeurs des plus aiguës. Ma vie n'a aucun sens et aucune raison. J'ai de toute ma vie jamais vu un tel gaspille d'oxygène. Je suis un parasite.


Je sais maintenant aussi qu'il ne sert plus à rien de crier. La douleur, plus personne n'en a à cirer. Honnêtement, je les comprends.

On ne peut s'en remettre qu'à soi ... et bien sûr fallait que je tombe sur cette conne pathétique qui n'arrivera jamais à rien de bon.

dimanche 28 novembre 2010

Pris dans la gorge

Ça ne passe pas Petit Ours Brun. Ça ne passe tout simplement pas.
Tu as eu beau me dire que c'était ce que tu voulais. Tu ne voulais pas que je me tape un autre voyage d'avion.
Et alors? Je l'aurais fait. Pour toi, je l'aurais fait.

Kim était là ... Kim ... la fille qui passe son temps à dire que tu parles pas, celle qui a toujours eu l'air de se foutre de toi.
Pat aussi était là ... Faut dire que lui connaissait bien ton père.

Je me demande encore pourquoi tu as voulu que je reste ici. Tu sais que ça été une terrible torture.
Et si c'était moi? Et si ç'avait été l'inverse?
Tu serais venu, j'en suis presque certaine.

Tu passes toujours mon bonheur, mon bien être avant le tien.
Ça ne passe pas.

Je t'entend encore me le dire.

- Je ne voulais pas que tu te tapes un autre voyage d'avion. Tu avais besoin de te reposer.

Oui mais ... et toi?

Tu es toujours là pour tout le monde, mais tu me laisses pas être là pour toi.
Tu es toujours là pour moi.

Ça ne passe pas.

Ne plus y penser, car on ne sait pas quoi en penser.

Une des choses qui m'est restée coller au cerveau quand je suis allée en Bulgarie, c'est que la perspective de "finir comme ma mère" est bien réelle pour moi.

Oui, bien sûr, l'espoir est là. La guérison est possible. La guérison complète non par contre. Dans le cas de ma mère, bien qu'on parle d'une vie meilleure dans son cas, on ne parle pas d'une vie normale.

Ça trotte ... Surtout que depuis deux ou trois jours je fais des migraines qui semblent être des migraines optiques. Ma mère a commencé tout cela avec des migraines quand j'avais 5 ans ... Elle avait donc 31 ans ... Tout comme moi maintenant.

J'ai peur. Encore.

mercredi 24 novembre 2010

Toc

J'ai flanché.
Pour la première fois de ma vie, j'ai flanché.
J'ai senti la douleur, présente, constante et j'ai flanché.
Oui, bien sûr, la douleur m'a déjà fait pleurer; après avoir trébuché et m'être fait mal, lors d'une secousse ponctuelle à l'hôpital ou de quoi du genre.
Jamais je ne l'avais laissé prendre le dessus dans mon quotidien. Mais ce soir, alors qu'elle me tiraillait pour la xième j'ai flanché.
J'ai pleuré.

Les règles ...

J'ai toujours beaucoup de mal avec "l'ordre établi" principalement quand celui-ci n'a pas de raison d'être. J'ai du mal à me faire diriger, principalement par plus jeune que moi et même par plus vieux, je vous dirais qui faut travailler fort.

Je me suis demandée longtemps pourquoi j'avais du mal avec cela et hier encore, en pleine thérapie, j'ai réalisé.
Mes parents! Toujours mes parents.

Je me suis alors mise à faire le tour de règles stupides qui ont régi mon enfance, mon adolescence et dois-je l'admettre une partie de ma vie adulte.

J'aime bien comparer mes parents à des éponges. Jusqu'à 20 ans, ils ont gobé toutes les infos possibles puis dès lors ils ont appuyé sur "stop" et ont continué leurs vies ainsi sans jamais se poser de questions.

Mes parents suivent. On leur enseigne quelque chose, ils l'apprennent et n'essaie que très rarement à en comprendre le pourquoi.

C'est un peu pour cette raison qu'on a des règles stupides à la maison comme:

- Lorsque tu fais à manger, tu fais à manger, tu nettoies tout puis tu passes à table ... Pas trop d'inconvénients si tu manges un gaspacho, mais pour le reste ... c'est moche!

- La table de cuisine ne sert exclusivement que pour manger et ce, même si c'est le seul endroit de la maison où il est possible de travailler. Voilà pourquoi je me ramassais souvent assise un peu partout pour faire mes devoirs, dieu merci, j'étais bonne élève.

- Les bains et les douches ne se prennent que le soir. Ouais, pas possible le matin. Raison, fouillez-moi ... je me suis battue longtemps pour celle-là.

- Plus te couches tard la veille, plus ils te réveilleront tôt. Si tu es assez vieille pour veiller, tu es assez vieille pour te lever c'était la phrase clé de mes parents. Stupide? Oui beaucoup.

- En avril ne te découvre pas d'un fil était une vérité universelle chez moi. Si bien que j'étais habillée toujours très chaudement même quand il faisait très chaud. Je n'avais aucune tolérance au froid ... ce qui fait que parfois à 25 degré, je grelottais, ce à quoi je me faisais répondre : Mais tu ne passeras pas l'hiver!

Je vous passe bien sûr les classiques du : Ne pas se baigner après manger, ne pas porter de blanc après l'action de grâce, les souliers doivent coordonner avec la ceinture, tout se repasse (même les jeans), pourquoi tu étudies, ton mari a une bonne job après tout?

Bref ... depuis, je suis en crise d'adolescence constante ... Je suis comme Miley ... I cannot be tamed ! hahahha!

mardi 23 novembre 2010

Dans un téléphone près de chez vous ...

Chiffon: Tu es occupé ce soir?
Petit Ours Brun : Oui
Chiffon: Ok,  bye ...
Petit Ours Brun: Chiffon ... je te jure cette semaine je vais aller te voir.
Chiffon: Je m'ennuie!!!
Petit Ours Brun: Je sais ...
Chiffon: Argh ! Petit Ours Brun, c'est pas une réponse ça ... la seule réponse à ça c'est "Moi aussi" forces-toi un peu!
Petit Ours Brun: Moi aussi ...
Chiffon: Mouais ... c'est mieux ...

Espèce de grizzly!

Constat

En fait, si j'ai tant besoin des autres, c'est tout simplement parce qu'ils me rendent supportable à mes yeux.
Seule, je me trouve tout simplement insupportable.

24 jours

Ça fait 24 jours que je les ai pas vu.

J'en peux plus ...

lundi 22 novembre 2010

Test

Test

Filou, tout est ok?

Road to deception

Ahhh papa ...

La poutre qui affublent ton regard est si grande.

Tu ne vois rien. Tu es encore entrain de te faire embobiner ... et après tu te plaindras. Tu diras que rien ne fonctionne ...

Tu viendras te plaindre à moi.

Mais cette fois, je suis désolée, mais je ne serai pas là.

Imbéciles

On passe notre vie à courir après notre vie, sans se rendre compte qu'on l'a depuis le début.

samedi 20 novembre 2010

Pas pour vos yeux ...

J'ai hésité longtemps avant d'écrire ce message.
Chaque fois que je viens écrire ici en fait, j'hésite. J'hésite parce que je sais que certains lisent. Certains proches. Je ne veux surtout pas avoir l'air de la fille en manque d'attention. Ça fait tellement longtemps que je crie que j'ai mal que parfois j'ai l'impression que plusieurs ne pensent que je ne fais que continuellement crier au loup.

Je n'ai qu'un "point positif". Je suis lâche. Je suis peureuse. Je le suis au point où ma peur n'a pas encore eu de dessus sur ma rage. Les idées ne manquent pas; coma éthylique, médications, aspirines suivies d'un couteau, se jeter devant un train, se balancer par le cou dans le sous-sol. Par contre, j'ai toujours peur.

Je ne veux pas mourir. J'ai peur de la mort. Par contre, j'ai tellement envie de faire la peau à cette conne de fille qui a en dedans de moi. J'ai envie de voir disparaître cette conne qui aiment à en creuver, qui désespère pour des riens qui n'a jamais été capable de passer par dessus le fait que ses parents n'ont jamais réussi à dire les bons mots aux bons endroits et qui depuis, mendie de l'amour et de l'acceptation comme d'autres se prostituent. Aimes-moi et je ferai tout ce que tu voudras. Aimes-moi et je vais virer le monde à l'envers juste pour que tu me regardes avec d'autres yeux que ceux de l'indifférence ou ceux du jugement.

Ce soir, après été malade comme un chien deux fois. Je me suis retapée en boucle le film du voyage. Je me suis vu comprendre, je me suis vue apprendre cette merde d'informations que je redoutais depuis 10 ans. C'est génétique.

Je me vois surtout recevoir la nouvelle comme une baffe. Puis, je vois mon père, qui lui nit, comme toujours. Le monopole de la douleur à toujours été attribué à ma mère. Personne n'est plus ou n'est autant malade qu'elle. Je ne peux tout simplement être malade.

Puis je me demande rapidement si je veux le test. Puis je me dis rapidement que ça coute 3000 balles. Je n'ai pas les moyens.

Fin du film.

On revient à ce soir, on revient à ma douleur, on revient dans le bain où j'essaie de la calmer.

Puis je me dis, qu'est-ce que tu aurais fait si?

Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais été mon père, ma mère ... mon mari.

Et bien j'aurais remué ciel et terre. J'aurais tout fait pour je passe le test. Pour m'assurer, pour me rassurer. Comme je fais toujours. Je remue toujours ciel et terre, pour tout le monde. Pour qu'on m'aime un peu ...

Si peu.

Mon père n'a rien fait. Avait-il la possibilité de le faire. Oui.
Il ne l'a pas fait.

Comme une conne, comme toujours, je dis à qui veut bien l'entendre que je ne voulais pas du test, pas nécessaire, pas besoin.

C'est beau de me voir me convaincre moi-même. Je fais souvent ça.

Ça fait mal? Non.

Oui, ça fait mal, ça fait tellement que j'ai juste le gout de creuver.

En fait non, je n'ai pas envie de creuver. Je veux juste tuer Chiffon. Je veux juste tuer la guénille. Je veux être du marbre. Je veux être froide, sans coeur, je veux me foutre de tout le monde. Je veux surtout arrêter de mendier l'amour de mes parents que je n'ai pas reçu à travers tout le monde.

Le film repart, je me vois ado, faisant des strip-teases dans les party, pour les beaux yeux de mon ex qui aimait donc ensuite me trimballer comme un trophée. Jouer les filles faciles, ça attire la foule, ça attire l'attention, ça attire les hommes.

Je suis pathétique.

Je ne veux pas mourir. Je veux seulement plus souffrir. Je ne veux pas croire que la solution soit dans un pilule, dans du lithium ou dans une autre drogue à la con.

Si ce n'était que cela. Si je ne portais que ma propre douleur. Non, je me paie aussi le loisir de trimballer celle des autres, prise au hasard des rencontres.

Je me trouve sale, moche, nulle.

Si vous saviez le nombre de films qui jouent dans ma tête en ce moment.

Tous des drames.

Pensez ce que vous voulez.

jeudi 18 novembre 2010

Révolte ...

J'ai honte de ce temps-ci. Principalement parce que je ne suis pas capable de passer outre, parce que je suis incapable de ne pas voir les choses d'un point de vue égoïste.

J'allais bien avant ce fichu voyage en Bulgarie. J'avais moins de douleur, je faisais des trucs dans la maison. Je pouvais manger sans être malade. J'avais plus cette douleur atroce que j'ai habituellement toujours dans les cuisses, comme si on avait étiré mes muscles au maximum, les avaient fait sécher, puis les avaient remis en place pour continuellement les humecter d'une légère couche d'acide. Je n'avais plus ces deux balles de tennis dans le ventre, de chaque côté, irradiant une constante chaleur qui n'a rien à voir avec le réconfort. Je n'avais pas cette nausée continuelle que j'avais avec le temps appris à oublier. J'avais plus non plus la sensation dans les épaules qu'une personne avait tenté de m'arracher les bras. Je n'avais cette sensation de ne plus avoir rien qui tient mes hanches et mon bassin. La sensation, qui arrive soudainement, comme si on tentait de me broyer les os. Les aiguilles virtuelles qui tentent de vous percer la chair. Le froid qui s'installe partout ... J'avais réussi à remonter un peu ... Bref, j'allais presque bien.

Depuis une semaine, c'est terrible, c'est présent, ça ne part plus.

J'aime l'ironie de la situation, je passe mes journées à guider des gens vers une certaine guérison, apaisant leurs craintes d'aller se faire opérer en Bulgarie alors que moi, dans mon coin, je souffre, et pas juste un peu.

Ceux qui savent y vont de leurs conseils. As-tu pris des vitamines? As-tu dormi? As-tu essayé de manger ceci au lieu de cela?

Foutaises. Je vis avec ça depuis que j'ai des souvenirs. Pensez-vous que je n'ai pas essayé? Pensez-vous que je n'ai pas tout essayé?

Dormir plus, bien sûr, avez-vous déjà essayé de dormir quand vous avez mal partout?
Des vitamines, mais bien sûr, à la vitesse où je les digère, c'est clair que ça fonctionne un max.
Oui, je mange du carton tous les jours si ça peut vous rassurer ... (eum celle-là c'était juste pour voir si vous suiviez)

J'enrage, je retiens mes larmes. Je ferme ma gueule ... partout, sauf ici.

L'épée de Damoclès

C'est exactement comment je me sens.
Je me sens avec cette épée au dessus de ma tête. Je me sens prise dans toutes les issues.

L'attente est interminable. J'ai beau me dire que dans tous les cas, le bonheur des principaux intéressés importe plus que ce que je pourrais ressentir. J'ai quand même cette crainte constante. Je déteste avoir tant besoin d'eux. Ça me rend vulnérable. Un genre de drogue, de couteau à double tranchant. On a besoin de ça, mais on peut facilement le perdre.

Un genre d'équilibre trop fragile.

Je dois attendre jusqu'au 3 décembre dans un cas et jusqu'à une date indéterminée dans l'autre. D'ici là, je n'ai pas de repos.

Je ne veux pas que vous partiez.
Je suis égoïste n'est-ce pas?
Je m'excuse.

mercredi 17 novembre 2010

Ne changeras-tu donc jamais?

Ahhh maman ...

Si tu savais le nombre de lettres que je t'ai écrite dans ma tête sans jamais te les données, sans jamais te les rédigées.

Si tu savais le nombre de fois que tu m'exaspères, le nombre de fois que tu me fais honte.

Ce soir encore, tu t'es donnée.

Tu as eu une chance, une chance inouie, la chance d'avoir une deuxième chance à la loterie de la vie. La chance de pouvoir y avoir accès. Cette chance-là maman, sans fausse modestie, je te l'ai donné en bonne partie.

Ce chance-là maman, tu n'en voulais pas au début, tu la dénigrais, la rejetais du revers de la main.
Un jour, tu l'as prise.

Depuis ton retour, avec un corps presque remis à neuf, tu te pavanes et tu fais la battante, tu fais celle qui a foncé.

Tu te permets même de donner des conseils aux autres. Tu te permets de les regarder hautement quand ils avouent leur peur.

Qu'ils se décident! Que tu dis, exaspérée. Tu me les envoies à la pelle, l'un derrière l'autre, fébrile, apeuré. Une fois que je leur ai donné espoir, que je les ai rassuré. Tu me reparles d'eux, souvent avec mépris.

Pourquoi donc maman? Qu'est-ce que cela t'apporte-t-il de plus?

On t'a débouché les veines maman, tristement, ils n'ont pas su toucher et débloquer celle qui te bouche le coeur depuis tellement longtemps.

J'ai peur ...

Depuis que j'ai appris la nouvelle, je ne pense qu'à une chose. J'ai peur. J'ai peur que tu ne reviennes jamais. J'ai peur que tu restes parmi les tiens.

Je sais, c'est égoïste, je sais que sûrement beaucoup de gens ont besoin de toi en ce moment. Et sûrement énormément auront besoin après. Je sais que tu as un sens du devoir et du sacrifice très aigu. J'ai peur que tu ne reviennes pas.

Je ne supporterais un autre départ. Je vous sens tous très loin et je trouve ça terriblement difficile. Je ne contrôle pas comment je me sens quand vous êtes loin.

J'ai peur ...

mardi 16 novembre 2010

Remettre de l'ordre dans sa tête - Take 2

Le voyage est terminé.

Ma mère va mieux. L'opération aurait donc réussi.

J'ai l'impression d'être dans un rêve. Je suis tellement habituée à ce que ma vie soit un drame continuel qu'il me semble que c'est impossible que l'histoire ait une fin heureuse.

Je redoute le bonheur, je le redoute parce qu'il est trop souvent éphémère. Parce qu'il est souvent suivi d'une nouvelle crise.

J'ai lu quelque part que certain type de gens ne savent pas comment être heureux. Je serais portée à dire que je suis de ceux-là. Je n'ai pas appris le bonheur. On ne me l'a jamais vraiment montré.

Je n'arrive pas à croire que je pourrai vivre ma vie sans avoir peur de demain, sans craindre la prochaine poussée.

Je me méfie.

Par contre, et comme je l'avais dit, j'ai l'impression que le citron est vide. Que je n'ai plus une goutte. Je suis usée.

J'ai l'impression que mon cerveau est consigné dans un épais brouillard. Je ne parle pas de ma santé physique, ce serait d'autant plus décourageant.

Remettre de l'ordre dans sa tête

Je ne sais pas par quel bout commencé. Il me semble que j'en ai tellement à digérer tout à coup.

Il a quelque chose de bien dans le fait que je sais que tu liras jamais ceci Petit ours brun, je n'aurai jamais de remords.

Quand je t'ai écrit cette semaine, je t'ai écrit au radar. Je t'ai écrit ce qui j'écris normalement à Bearling. Je ne l'ai pas fait parce que je sais que Bearling est occupé de ce temps-là.

Ce que je t'ai confié était terrible. Je t'ai confié une détresse, une détresse que je vivais par rapport à ma mère, un détresse dont j'ai honte aujourd'hui.

Je sais que tu te dis sûrement que je ne savais pas qu'alors que je te racontais que ma mère ne revenait pas, que mon père voulait la quitter, et que je voulais mourir, je ne "pouvais pas me douter" que ton père se battait alors pour sa propre vie et que deux jours plus tard ce serait fini.

Je sais aussi que lorsque tu as décidé de m'épargner, une fois de plus, en me cachant la vérité jusqu'à mon retour, tu l'as fait par pur altruisme et amour pour moi.

Tu as tellement une belle âme petit ours brun. Tu es tellement fort.

Par contre, ce qui me met hors de moi, c'est le fait que ... j'aurais pu voir venir. En fait ... j'ai vu venir.

Un peu avant l'action de grâces, j'ai rêvé que tu partais rapidement vers ton coin de pays car une "figure paternelle" n'était plus. Je n'avais pas vu avec conviction qui c'était. Je me rappelle que j'étais vraiment en détresse dans mon rêve car je ne pouvais pas être auprès de toi pour te soutenir.

Quand tu m'as dit que tu n'allais pas chez toi à l'action de grâces, tu te rappelles comment j'ai "over reacté" comment j'ai tenté de te convaincre d'y aller. Que ta mère serait heureuse etc etc.

Ce à quoi tu avais répondu en riant bien sûr: "Rha... mêles-toi de tes affaires poupée de chiffon"

Ça sert à quoi de voir arriver si l'on ne se croit pas soi-même? Et j'aurais pu te dire quoi de toute façon?

Je suis navrée petit ours  brun. Je suis navrée de ne pas pouvoir être auprès de toi. Tu mériterais que je puisse le faire. Juste en l'honneur de tout ce que tu as fait et que tu fais toujours pour moi. En l'honneur du fait que tu m'as sauvé la vie deux fois. En l'honneur de ce que je dois à toi et à ton oncle qui vient aussi de perdre un frère.

J'ai l'impression de manquer à une dette d'honneur. Je sais que tu n'as pas besoin de moi. Tu es fort. Tu m'as dit que l'on se verrait quand tu reviendrais. J'avais l'impression que tu tentais plus de me rassurer qu'autre chose.

Voila une chose de régler.

Je vais écrire un courriel pour régler le reste à qui de droit ...

dimanche 14 novembre 2010

Tu me manques ...

Tu ça peut être toi, ça peut être un autre ... mais si le chapeau te fait ...

Prévisible ...

Je pars dans quelques heures, de retour au Québec.
Je me sens exactement comme j'aurais cru me sentir, vide, faible, fragile, perdue.

Je savais qu'il n'aurait aucune cure possible pour ce que je vis moi.

Je me sens morte.
Je suis presque morte.

lundi 8 novembre 2010

Solitude profonde

Je ne pense pas m'être un jour dans ma vie sentie aussi seule que maintenant.

Maman est opérée, je suis en Bulgarie et je suis seule dans ma chambre d'hôtel sans mari, sans personne,
Mari a décidé de passer la nuit à l'hopital avec maman.

J'ai l'impression que ma vie ne m'a toujours pas été rendue, qu'elle ne le sera jamais.

J'ai peur, j'ai mal et je suis tellement en détresse en ce moment.

lundi 1 novembre 2010

Le mondial de l'imbécilité

Présentement, j'ai les doigts en feu tellement j'ai des choses à vous raconter. Au lieu de faire un envoi pour chaque histoire tout aussi insipide, je vais faire un gros condensé.

Tiré par les cheveux

Depuis que j'ai 15 ans, je me teint les cheveux. Ce fut d'abord passablement soft, un genre de brun roux, puis je suis passée à auburn, puis roux, puis n'étant jamais satisfaite, je me suis lancée dans les roux écarlates, les oranges pour finir que à partir de 21 ans, j'y suis allée de toutes les couleurs sauf le vert. Mes parents ont toujours eu un genre d'aversion très avouée pour ma chevelure. Dans leurs têtes, je faisais ça pour provoquer (c'est clair, on le fait tous, même à mon âge?!!). Mais bon, comme toute bonne chose, l'abus peut avoir des conséquences, si bien que je dois donner un bon break à mes cheveux d'au moins 6 mois avant de me lancer dans les folies rosées ou violette. Bref, je suis de retour à ma couleur naturelle, soit noir ennuyeux. Quand je suis revenue de la coiffeuse, arborant ma tignasse de jais, qu'est-ce qu'elle m'a dit ma mère?

- Je sais pas, on dirait que c'est pas toi.

*soupir*

De tes gosses, je m'en fous ... et de tes enfants aussi!

J'ai fait une horrible bêtise il y a quelques années. J'ai renoué avec mes cousines. Ça m'a pris quelques temps, et ce, particulièrement parce qu'à l'époque j'étais toujours enfermée dans mon ancienne vie de petite femme d'affaires "parfaite", avant de me rendre compte que mes cousines étaient tellement beiges.

Donc, 31 octobre, fête des dentistes, de l'Halloween, Mari et moi avions décidé de ne pas décorer la maison pour les, et je le cite ici, petits morveux ingrats qui en ont rien à foutre de nous et qui veulent juste se bourrer la face sur notre bras, et de passer la journée en amoureux à préparer les bagages pour notre départ. En soirée, nous avions prévu de se faire une bonne bouffe et de regarder ensemble la 4e saison de Weeds (trop bonne série soit dit en passant.) Alors que j'allais prendre mon assiette, le téléphone sonna.

Mari: 819-555-5555 ... c'est quoi ce numéro-là?
Moi: Eumm, je sais pas ... Je réponds?
Mari: Bah oui ...
Cousine: Saaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllluuutt. (ton de madame qui m'énerve tellement)
Moi: Allo... (ton de trentenaire sans enfants)
Cousine: Je voulais juste voir si tu étais chez vous.
Moi: Mission accomplie.
Cousine: Bien je voulais venir te montrer les petits.
Moi: ummmm ok ... es-tu au début de ta "run"?
Cousine: Oui pis non (sur un ton de "t'as pas le choix de me dire oui")
Moi: C'est parce que je viens de me servir à souper.
Cousine: Ça va prendre 5 minutes pis je voulais te souhaiter bon voyage en même temps.
Moi: Je te préviens que je n'ai aucun bonbon heh? (sur un ton de comprends-donc que je ne veux rien savoir)
Cousine: Bien je suis juste en avant de chez vous.

Étirement vers la fenêtre du salon.

Moi: Ok. (lire : Bitch!)

Je n'ai pas d'enfants. Pourquoi? Plein de raisons. Je ne pense pas être une bonne mère. Parce que j'ai fait 4 fausses couches. Je n'ai pas une bonne santé. Mari ne semble pas être trop prêt. Parce que j'ai été refusé à l'adoption. Parce que c'est pas de vos affaires calisse ... de quoi dans le genre.

Suis-je correcte avec le fait que j'en ai pas? Des fois oui, des fois non, mais pas du tout quand on vient me frotter le nez dans le fait. On dirait que les gens, en fait, mes cousines, se sentent obliger de venir me montrer leurs enfants à chaque bornes. Je me sens comme la cousine ou la tante obscure que l'on va voir "pour lui faire plaisir" Ça me purge!

Rat mort ... je veux dire Remords

La famille de ma mère n'est pas particulièrement unie. En fait, ma famille étendue au grand complet ne se voisine pas tellement.

Nous partons le 5 novembre. Soudainement, en fait depuis le 28 octobre et surtout depuis que j'ai envoyé un courriel rappelant notre départ, un vent de visite souffle chez mes parents. Tous à chacun veut dont voir ma mère avant l'opération.

Mais la plus cocasse, ça reste encore ma cousine N. vous savez celle dont je vous ai déjà parlé. Ce matin, je reçois un courriel.










 De: CousineN@coldmail.com
À : Chiffon@quelpart.ca


Salut, ma mère et moi on aimerait aller voir ta mère avant qu'elle ne part, pis on voudrait que tu viennes avec nous. Écris-moi tes disponibilités.


What the? Quossé, vous êtes pas assez grandes pour y aller toute seule? Et attention, mise en situation ici, la mère de CousineN est la première femme de mon oncle qui est divorcé d'elle depuis 1992. Est-ce qu'on s'en contre balance de la dame?


Prenons quelques minutes pour y réfléchir ...


...
...
...


Oui! Totalement!

Est-ce que ça se peut aussi que j'ai juste comme pas le temps de faire ça? Mais, je peux y répondre quoi au juste?

 De: Chiffon@quelpart.ca
À : CousineN@coldmail.com

Disons que je suis pas mal occupée, faque c'est ce soir ou demain après je ne peux vraiment pas.

C'est mon nouveau truc ça, le court laps de temps, généralement ça met les gens dans la merde donc ils oublient l'idée.
 De: CousineN@coldmail.com
À : Chiffon@quelpart.ca


Cool! Appelles-moi pour savoir à quelle heure on y va demain soir.


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Non seulement elle veut que je l'accompagne mais en plus madame ne prend pas le temps de m'appeler elle-même, elle demande à ce que je le fasse.

 De: Chiffon@quelpart.ca
À : CousineN@coldmail.com

Appelles-moi toi, je suis comme au bureau pis j'ai comme pas trop le temps.

Oui parce que j'ai donné quelque fois, tu appelles pis là elle est entrain de changer je ne sais trop quelle couche ou autre chose alors je dois me taper 3-4 téléphones avant qu'elle ne puisse prendre la ligne. Non merci!


Moi: Entreprise où je travaille, bonjour
Cousine: Wow la belle voix
Moi: Merci ...
Cousine: 6h30 ça te va?
Moi: Mouais, sauf que tu dois venir me chercher car je n'ai plus de char, tu te rappelles?
Cousine: Ahh oui c'est vrai ...
Moi: ...
Cousine: Bien je devrais m'arranger, parce que bon on veut vraiment que tu sois là parce qu'on est un peu gênée d'y aller.
Moi: Bien là? Gênée pourquoi?
Cousine: Bien ... tsé ça fait longtemps ... pis tout ...


JUSTEMENT! Ça fait longtemps pis ma mère s'en calisse de vous voir. Ma mère est alitée et s'emmerde ferme presque 24h00 par jour depuis 5 ans, est-ce que des gens sont venus la visiter? NON! Mais là pour se donner bonne conscience ça se rue chez elle. Non mais au secours!


La présomption d'intelligence

Le bras droit de mon père est dans la fin trentaine et doit être aussi grand que moi (normalement je m'en foutrais mais dans son cas, c'est une information important). Monsieur ne supporte pas d'être petit (1m65) donc il se sent donc obliger de me prouver et de prouver au monde entier à quel point il est donc intelligent. De ce fait, il aime donc me montrer sur un ton smooth mais booster aux reproches la moindre petite erreur que je pourrais faire.


Cet après-midi au bureau c'était un peu la cohue. Je voulais terminer ma comptabilité du mois le plus tôt possible parce que, j'ai pas juste cela à faire et j'étais passablement occupée.


Un client se présente venant chercher les documents que nous avons préparé pour lui.


Je vais dans l'atelier et vais chercher les dits documents qui sont à l'endroit où ils sont normalement et je lui les donne.


Le client prend le tube de document et repart sans un mot.


Quelques minutes plus tard, le bras droit arrive en panique.


Bras: -Est-ce que c'est client qui vient de passer?
Moi: - Oui?
B:- Fuck, j'avais d'autres documents à lui donner.
M:- Désolée, moi je suis arrivée dans l'atelier, personne n'était là (il était parti cloper) alors j'ai pris ce que j'ai vu.
B:- Dans ce temps-là vient me voir!
M:- Veux-tu que je le rappelle?
B:- Non, laisse je vais lui envoyer un courriel.


Je suis quelqu'un qui présume bien des choses, entre autre, l'intelligence. Il me semble avoir été le client, je devais savoir que je devais ramasser 2 et non pas 1 tube de document. De plus, si j'étais bras droit, j'aurais compris depuis longtemps que je n'appelle pas un client pour qu'il ramasse ses documents avant de m'être assurée qu'ils soient prêts et emballés et d'être disponible pour le recevoir. Aussi, je n'aurais jamais pris une pause sachant qu'un client s'en venait ...

Air Conada

Vendredi dernier j'ai reçu un courriel d'Air Canada Conada pour me parler des divers trucs dont je pouvais bénéficier lors de mon prochain vol. Parmi eux, le salon Feuille d'Érable (remarquez la sur-utilisation du feuillus ici). C'est un salon où l'on peut gentilement et calmement attendre son vol vu qu'ils nous demande d'arriver pour prendre notre vol un peu d'avance, soit, 3 jours avant notre naissance. Bref, j'étais très intéressée par le dit salon et mes parents aussi. Ça aurait fait une belle place pour entendre ma mère se plaindre de tous les mots loin des regards et surtout des oreilles.

Bref, ce matin, armée de mon peu de patience et de mon restant de courage, et surtout après que j'ai passé 15 minutes à tenter de réserver l'"/%/$?/%?%/? de salon, j'ai pris le téléphone et j'ai composé la super ligne 888 ...

35 minutes plus tard (oui oui 35) je parle à Johanne, la gentille préposé.

Moi: Oui, je voudrais réserver le salon feuille d'érable
Johanne: Madame, cela se fait seulement qu'en ligne.
M: C'est justement pour cela que je vous appelle, je ne suis pas capable de le faire.
J: Est-ce que vos billets sont déjà réservés?
M: Oui
J: Ahh madame ça faut le faire pendant la réservation.
M: Bien là, j'ai appelé pour réserver mes billets.
J: Oui, mais une fois que c'est fait on ne peut plus le réserver.
M: Ok, et comment j'aurais fait pour savoir que ça existait si on me l'a jamais proposé.
J: Eumm je sais ... mais c'est comme cela madame je suis désolée.
M: Ok ... et pourquoi donc vous envoyer des courriels nous offrant le service si on ne peut pas le faire?
J: C'est effectivement une bonne question, je vais aller me renseigner.

ET LA LIGNE SE COUPE!!!!!!!
ELLE M'A FLUSHÉ !!!

Je suis de quelle couleur vous pensez? Rouge, violet? Khaki?????

Je repogne le téléphone pour me retaper 10 minutes de "votre appel est important pour vous" quand la deuxième ligne sonna.

- Est-ce que je peux parler à -Nom et Prénom de ma mère-?
- C'est pas elle, mais c'est moi qui vous a appelé.
- Je m'excuse pour la ligne
- Ouais.
- Finalement, on ne peut pas vous offrir le service parce que vous avez une correspondance avec Lufthanza
- Ok ... Et ça change quoi?
- Honnêtement je le sais pas pis je trouve ça bien ordinaire, j'en ai parlé à mon supérieur. Je lui ai dit que c'était niaiseux d'offrir des services qu'on ne peut pas donner.
- J'approuve.
- Bon voyage ...

Sibole que le monde est tarte!